Poids : Pertes de poids durant le jeûne
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Poids : Pertes de poids durant le jeûne
"Bien que nous disions qu'habituellement qu'un jeûneur perd à peu près 500 g (1 lb) par jour, la perte de poids varie beaucoup, en fonction d'un bon nombre de circonstances. Les sujets plus gras perdent plus rapidement que les maigres. Et plus on est physiquement actif, plus la perte de poids est rapide. A mesure que le jeûne progresse, la perte de poids se ralentit.
On rapporte souvent des pertes de 2,25 à 2,8 kg (5 à 6 lbs) par jour pendant les deux ou trois premiers jours. Mais ces pertes ne sont pas des pertes de chair. La plus grande partie de cette perte apparente est due au videment du tube digestif, videment représentant plusieurs kilos d'aliments et de fèces qui ne sont pas remplacés ... La perte rapide du poids dans un jeûne indique une mauvaise condition des tissus. On a souvent remarqué que les individues gras, qui sont mous et flasques, perdent plus rapidement que ceux dont la graisse est ferme et consistante. Les malades maigres perdent en général lentement au commencement, mais si leurs tissus sont dans un très mauvais état ils peuvent perdre très rapidement au début." (Shelton)
exemple concret:
Voici la perte de poids encourue par Lison durant un jeûne de 23 jours:
poids avant le jeûne 115 lbs (52 kg) - 27 février 2005
jour 1 - 112 lbs (50.8 kg)
jour 2 - 107
jour 3 - 108
jour 4 - 109
jour 5 - 107,5
jour 6 - 104,5
jour 7 - 103 lbs (46,7 kg)
jour 8 - 102
jour 9 - 101,5
jour 10 - 101
jour 11 - 101
jour 12 - 100,5
jour 13 - 100,5
jour 14 - 99,5 lbs (45,1 kg)
jour 15 - 99
jour 16 - 98
jour 17 - 97,5
jour 18 - 97,5
jour 18 - 97,5
jour 19 - 98
jour 20 - 98,5
jour 21 - 98 lbs (44,45 kg)
jour 22 - 97
jour 23 - 97 lbs (44 kg) 22 mars 2005
On peut constater que dans ce cas particulier, la perte de poids a été très minime après 14 jours de jeûne.
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
"La perte de poids pendant le jeûne ne représentent pas une perte de tissus vitaux, mais des éléments excédentaires, des déchets, des graisses, etc. Ce ne sont que des kilos de 'maladie' que l'on perd. Les muscles, par exemple, diminuent de volume. Mais cela est dû à une à une diminution de leur quantité de graisse et à une diminution de la grosseur de leurs cellules. Il n'y a aucune diminution réelle du nombre des cellules musculaires pendant le jeûne ordinaire.
Le poids perdu pendant un jeûne est rapidement regagné, si ceci est désirable. La perte de poids n'offre pas le moindre danger." (Shelton)
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
tiré de "Jeûner pour sa santé"
"La perte de poids est moindre chez les femmes. Les hommes sont en général plus pesants ... Les hommes possèdent en général un métabolisme plus actif et plus "musclé" que les femmes: ils maigrissent plus vite.... Les gens plus âgés perdent moins de poids que les personnes plus jeunes.
La perte de poids est aussi plus marquée chez les personnes très fatiguées et toxémiques. Les réactions de détoxication intenses qui se déroulent dans les organismes chargés de toxines et de déchets commandent beaucoup d'énergie pour s'accomplir. Les personnes intoxiquées brûlent donc énormément de calories pour nettoyer leur organisme.
Les réactions d'autolyse sont plus intenses lorsque le jeûneur est en repos complet, car les activités réparatrices de l'organisme sont accentuées. Le jeûneur qui se repose perd donc du poids, même s'il ne fait aucun sport.
Perdrait-il plus de poids s'il bougeait? Pas du tout. Le jeûneur qui s'entraînerait brûlerait des calories qui ne seraient pas consacrées à l'autolyse des toxines et des tissus endommagés. Il emploierait ses énergies à l'exercice au lieu de les consacrer à se détoxiquer. Or les réactions de détoxication, si on leur dédie toutes nos énergies, entrainent des pertes de poids maximales. Faire de l'exercice lorsque l'on jeûne n'augmente donc pas l'amaigrissement et freine les processus de détoxication.
D'après la documentation médicale, une personne peut perdre jusqu'à 40% de son poids normal avant d'avoir épuisé toutes ses réserves énergétiques et d'atteindre la phase d'inanition. Pour éviter tout danger d'inanition, on prévient l'épuisement des réserves en se limitant à une perte de 25 % du poids normal." (Boudreau)
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
N'y a-t-il pas ici une contradiction entre ce que mentionne Shelton sur une réponse précédente et ce qu'a écrit Nicole Boudreau concenrnant la perte de poids et l'activité physique?
Shelton dit que plus on est actif physiquement plus nous perdons de poids alors que Boudreau mentionne que la perte de poids ne serait pas plus rapide! On peut imaginer qu'une personne ayant une activité physique intense perdra sans doute plus de poids qu'une personne au repos complet. Il est cependant vrai que l'autolyse accapare une grande quantité d'énergie et fait également perdre beaucoup de poids.
Une chose est certaine Boudreau est d'accord avec Shelton sur un point, c'est-â-dire que le repos active l'autolyse et que l'exercice physique la diminue et l'arrête.
"Si nous sommes sages, nous conserverons nos énergies durant le jeûne, en limitant les dépenses. Je suis certain qu'on obtient ainsi des résultats meilleurs et plus rapides. Le lit est la meilleure place pour le jeûneur." (Shelton)
Concernant l'activité physique pendant le jeûne, on sait que Shelton était en faveur durant les premières années de sa carrière mais, par la suite, il réajusta son tir. Il écrit :
"Pendant un certain nombre d’années, j’ai fait continuer l’exercice dans le jeûne de la plupart des troubles chroniques. Ma règle était : « Des malades chroniques doivent faire de l’exercice quotidiennement pendant le jeûne, à moins de contre-indication ». J’insistais pour que l’exercice soit modéré et soigneusement adapté à la force du malade, et je donnais ma préférence aux exercices que l’on peut exécuter tout en étant couché au lit. Je faisais faire des exercices correctifs, nécessaires dans la plupart des cas. Ma règle était qu’il fallait éviter la fatigue.
J’acquis la conviction que, dans la plupart des cas, cela n’était pas une bonne pratique. Ma règle actuelle consiste à exiger le repos pour tous les malades qui jeûnent. Seuls les individus solides, qui jeûnent 10 jours ou deux semaines afin de faire un bon nettoyage interne, et les obèses qui jeûnent pour maigrir, font des exercices pendant le jeûne. Pendant le jeûne, le repos est l’élément essentiel. Après la reprise de nourriture, des exercices sont effectués."
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
"Durant le jeûne, la perte de poids est inévitable, mais le poids perdu varie. Pendant les deux premières semaines de jeûne, la perte moyenne est de 10,2 kg chez les hommes, et de 7,7 kg chez les femmes. Pendant les troisième et quatrième semaines de jeûne, la perte de poids diminue; les hommes perdent en moyenne 5,5 kg alors que les femmes perdent en moyenne 4,05 kg.
En début de jeûne, le tube digestif se désemplit; cette étape produit une réduction de poids appréciable, variant de un ou deux kilos selon l'importance des résrves intestinales. Les pertes d'eau en rétention dans les tissus et l'autolyse des sucres en réserve dans le foie et les muscles complètent la perte de poids des premiers jours, qui peut atteindre quatre kilos ou bout de quatre jours de jeûne.
Par la suite, l'organisme utilise des molécules qu'il peut transformer en sucre: les protéines en réserve, le lactate des muscles (résidus du travail musculaire), le glycérol (obtenu en scindant les gras), les déchets protéiques qui encombrent le sang et les organes, les protéines tirées de l'autolyse des tissus et des cellules endommagées, ainsi que les protéines fonctionnelles dont l'organisme n'a plus besoin puisqu'il jeûne, c'est-à-dire les enzymes du tube digestif et les protéines des muscles (si le jeûneur est en repos).
Une protéine devient un sucre si on enlève sa partie azotée; cette partie azotée est scindée et excrétée par l'urine. On appelle 'néoglucogénèse' cette formation de sucre à partir d'une protéine. Cette étape commence après vingt-quatre heures de jeûne intégral. Elle s'intensifie et atteint un niveau maximal après une semaine de jeûne.
Après environ deux semaines de jeûne, l'utilisation des protéines atteint un plateau; un autre carburant majeur entre alors enjeu: les lipides (ou gras). L'utilisation des lipides se développe graduellement depuis le troisième jour de jeûne, pour atteindre un niveau maximal au quatorzième jour et s'y maintenir.
Or, les lipides sont des carburants à très haut rendement énergétique. Pour fournir une kilocalorie, on a besoin d'une quantité deux fois moindre de lipides que de sucres. C'est pourquoi la perte de poids diminue de façon appréciable après deux semaines de jeûne: il faut peu de lipides pour sustenter le corps." (Boudreau)
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
Durée de jeûne, perte de masse corporelle et survie
La déplétion énergétique et la survie d'un individu, sont d'autant plus critiques et compromises que la durée du jeûne augmente. Si la survie d'un individu est assurée dans certaines limites de durée du jeûne et de perte de masse corporelle il peut se réalimenter et récupérer sans que cela laisse de séquelles apparentes. (Groscolas 1986, Cheres et al. 1988b). Ces limites sont variables selon les espèces et les indivitus.
Le jeûne prolongé n'est pas un comportement habituel chez l'homme (Levine & Billington 1997). Chez l'homme non obèse, la durée maximum de jeûne varie de 57 à 73 jours avec une perte de masse corporelle de 18 à 23 kg (Leiter & Marliss 1982). D'après les mêmes auteurs, un homme de 25 ans en bonne santé ne pourrait survivre à un jeûne de plus de 60 jours au cours duquel sa masse passerait de 65-70 kg à 46.5 kg (Leiter & Marliss 1982). Le jeûne prolongé a été beaucoup utilisé dans le cadre du traitement thérapeutique de l'obésité (Drenick et al. 1968). La durée de jeûne d'un homme obèse est largement supérieure à celle d'un homme non obèse, mais la perte de masse journalière est relativement semblable (Leiter & Marliss 1982) Chez l'homme obèse, le record de jeûne semble être de 382 jours, le sujet ayant une masse corporelle de 207 kg avant le jeûne et 82 kg en fin de jeûne (Stewart & Fleming 1973)
mise au point: (4 novembre 2009)
Ce dernier cas de Stewart et Flemming observé en 1973, c'est à dire un jeûne de 382 jours va un peu à l'encontre de ce que les spécialistes du jeûne de l'époque de Shelton croyaient tel Graham, Trall et Carrington. Probablement qu'ici, le jeûne mentionné par Stewart et Flemming n'était pas intégral. ........ En ce qui concerne le jeûne de 382 jours, voici ce qu'on peut lire dans la thèse du Dr Jérôme Lemar : Ce dernier jeûne, le plus long rapporté dans la littérature scientifique, fut effectué en 1965 par un jeune écossais de 27 ans souffrant d’une obésité morbide (poids à 207 kg). En plus des apports hydriques, il s’accompagnait de boissons acaloriques ad libitum, d’un apport vitaminique quotidien et fut supplémenté en potassium du 93e au 162e jour, et en sodium du 345e au 355e jour. Il perdit 125 kg au total, sans complications majeures. Cinq ans plus tard, le poids était maintenu à 90 kg. Nous verrons plus tard que ce jeûne d’exception est loin d’être la règle. ........ Aussi, Mosséri, pense toujours comme les contemporains de Shelton, qu'un jeûneur obèse peut devenir carencé en vitamines, minéraux et autres, même s'il a des réserves de lipide en abondance. Selon Mosséri, pour que le "jeûne" d'un obèse puisse se poursuivre plus longtemps, il devrait consommer un certain nombre d'aliments liquides (généralement des jus de fruits et de légumes) pour que le jeûne (diète) puisse se poursuivre au-delà
Shelton croit qu'une personne obèse peut jeûner un peu plus longtemps qu'une personne maigre. Cependant, ce temps supplémentaire ne se calcule pas en mois; peut-être plusieurs jours, même quelques semaines mais pas des mois selon ce qu'on peut lire.
Point de vue de Mosséri
"Chez les obèses, les réserves ne sont pas du tout équilibrées car la graisse est prépondérante. Or pour digérer et brûler cette graisse, le corps réclame des vitamines, des sels minéraux. Au bout de 30 à 40 jours de jeûne, les réserves de vitamines et de sels minéraux tendent à s'épuiser et le jeûneur obèse cesse de perdre du poids. Il peut jeûner encore plusieurs semaines sans perdre un seul kilo, mais si on atténue son jeûne en introduisant des quantités minuscules d'aliments, on aura la surprise de voir son poids baisser régulièrment. Dans notre pratique, nous avons pris l'habitude de donner aux obèses qui jeûnent et dès le 30 ième jour, un demi-verre de jus de carottes fortement dilué dans un demi-litre d'eau une fois par jour. Les résultats sont excellents: ils perdent du poids. C'est ainsi que nous avons réussi à faire perdre 33 kg à un monsieur qui pesait 103 kg au début de son jeûne de 87 jours." (Mosséri)
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
Shelton écrit :
Sylvester Graham nia que l'homme gras pouvait survivre plus longtemps à l'abstinence de nourriture que le maigre. Il dit: « Si la graisse était destinée à la nutrition du coprs pendant des jeûnes prolongés, etc., alors, si on enfermait ensemble un homme très gras, jouissant de ce qui est ordinairement considéré comme une bonne santé, et un homme maigre en bonne santé, et si on les condamnait à mourir de faim, l'homme gras devrait diminuer de poids beaucoup plus lentement, et vivre considérablement plus longtemps que le maigre; mais en fait, c'est le contraire qui se produit. L'homme maigre perdra du poids beaucoup plus lentement et vivra quelques jours de plus que l'homme qui est gras, en dépit de toute la nutrition que ce dernier peut retirer de ses réserves de graisse ».
Trall adopta un point de vue semblable, ainsi que Carrington, qui commenta ainsi ce qui précède: « Je peux dire que cela a été précisément ma propre expérience ». L'explication offerte est que, tandis que la personne grasse a une grande réserve de graisse dans le corps, elle est par ailleurs déficiente en ce qui concerne d'autres éléments nutritifs indispensables. Ces hommes pensent que la graisse est invariablement du tissu malade et déficient. Trall disait: « Nourrissez un chien uniquement de beurre, d'amidon ou de sucre, et vous lui éviterez de consommer sa graisse, mais le chien mourra d'inanition. Il sera dodu, grassouillet, il prendra de l'embonpoint, et cependant il mourra d'inanition ». Ceci semble être ce qui se passe au cours du jeûne de l'homme gras.
C'est une conclusion a priori, puisque l'expérience n'a jamais été faite et puisqu'elle n'est pas prouvée par l'expérimentation sur des animaux. Il y a, comme je l'ai souligné d'autre part, une grande différence entre un jeûne et une diète très incomplète, telles que les diètes décrites par Trall. Les résultats terminaux des deux types de nutrition sont très différents. (...)
L'idée de Graham selon laquelle l'homme gras perdra du poids beaucoup plus rapidement que le maigre est littéralement vraie, mais il néglige le fait que cette perte rapide de poids n'est pas continue. En effet, nous voyons souvent de grosses personnes, qui entreprennent un jeûne pour maigrir, perdre de 9 à 11 kg 500 les deux premières semaines, mais 3 kg la troisième et un la quatrième. Le taux de perte n'est pas continu. Il faut également considérer, à ce point de vue, que certaines personnes maigres perdent rapidement du poids durant les quelques premiers jours de leur jeûne.
Cas d'obésités endogènes (Vivini)
Pour ce qui est des cas d’obésités endogènes (obésités endocriniennes, neurogènes ou par troubles du métabolisme de l’eau et du sel), les résultats obtenus par le jeûne sont tout aussi bons. Le Dr Vivini * affirme d’ailleurs que ces distinctions sémantiques sont parfaitement inutiles pour faire jeûner ces
sujets : « Non seulement le poids diminue de façon spectaculaire, mais aussi on voit rentrer dans l’ordre les troubles glandulaires que l’on croyait être les causes de l’obésité, qu’ils soient thyroïdiens, hypophysaires, ovariens, testiculaires, surrénaliens ou pancréatiques. »
* Vivini Yves : médecin français spécialiste du jeûne auteur du livre "Le jeûne et les traitements naturels".
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
Quant aux cas d’insuffisance rénale, cause de nombreuses obésités, Vivini affirme qu’elles sont dues à l’abus des thérapeutiques chimiques, « la «médicamentite» dont sont atteints trop de médecins ». Là aussi, le jeûne est la solution. Mais gardons présent à l’esprit que le jeûne n’est pas un autre produit du marketing santé outrancier bombardé par tous les magazines féminins. Toutes les « méthodes amaigrissantes » sont excellentes... pour faire maigrir votre porte-monnaie de façon remarquable! Mais vous n’en serez pas pour autant en meilleure santé. Bien au contraire. Sachez qu’aucune crème, aucun gel, aucune lotion ne pourra jamais vous débarrasser de vos amas graisseux… Et ne parlons pas
de la chirurgie qui est une aberration lamentable lorsqu’elle est utilisée pour traiter l’obésité. " Rien qu’à l’Hôtel-Dieu, à Paris, une soixantaine de praticiens tentent depuis vingt-cinq ans de décrypter les
mécanismes de la prise de poids. Pourtant, tous les grands labos le reconnaissent : même si plusieurs pistes semblent prometteuses, la pilule miracle qui fait maigrir n’est pas pour demain."73 Que votre problème de surpoids soit dû à des dysfonctionnements organiques ou glandulaires réels, ou simplement à une alimentation chaotique et excessive, le jeûne est la seule solution naturelle, simple et efficace.
Et quel que soit votre niveau de surpoids, n’oubliez jamais que « perdre du poids » ou diminuer votre tour de taille ne sont pas des concepts de santé ; c’est perdre de la masse graisseuse qui est important. Car la graisse n’est pas seulement à la surface de votre corps, elle entoure vos organes, bouche vos artères, empêche le bon fonctionnement de vos muscles, étouffe votre foie ; elle est partout ! Un corps sain (dans un esprit sain…) aura un poids idéal. Mais si une personne en bonne santé est le plus souvent assez mince, on peut être mince et en très mauvaise santé. C’est donc de sa santé qu’il faut prendre
soin ; le poids juste suivra. Ne vous fiez pas au verdict trompeur de la balance pour juger de votre état de santé. Ce qui importe, c’est de réduire la quantité globale de nourriture ingurgitée. Et là, obésité ou pas, nous sommes tous dans le rouge. (Clavière)
73. http://www.rotary.belux.org/news/00177.shtml
Pertes de poids : P. Marchesseau
Pierre V. Marchesseau, biologiste et naturopathe écrit :
"L'amaigrissement qui se produit toujours au cours du jeûne ne doit épouvanter ni le patient, ni son entourage. Lorsque la cure a été bien conduite, le sujet reprend très vite vigueur et poids en « cure de revitalisation ». Nous avons même constaté que les sujets maigres, soumis à un jeûne correct, dépassaient leur poids habituel lors de la reprise alimentaire."
Pertes de poids : thèse de doctorat Duverney-Guichard
Les prochaines informations sont tirées de la thèse de doctorat du docteur Michel Duverney-Guichard :
Le jeûne, approche médicale et scientifique
2.1.1. Amaigrissement 2.1.1.1. Données chiffrées Saint Denis PREVOST (96) chez 33 grévistes de la faim note des pertes pondérales en pourcentage du poids initial comprises
6,5 et 10,0 % la 1e semaine
5,9 et 6,5 % la 2e semaine
1,9 et 2,7 % la 3e semaine
1,0 et 1,6 % la 4e semaine,
Guy DESPAS (34) à propos d'une cure de jeûne total comme traitement de l'obésité retient une perte de poids moyenne de 5.4 Kg les 10 premiers jours (valeur extrême de 2.3 à 9Kg). En pourcentage du poids initial elle varie de 2.3 à 8.6 % la moyenne étant de 5.46 %.
Pour CAHILL (25) durant la phase néoglucogénique plus de 500 mg de tissu maigre peuvent être perdus quotidiennement additionnés à 170 g à 250 g de graisse.
Le poids total du tissu perdu est approximativement de 500 à 750 g. Cependant la perte de poids totale est supérieure à moins que le sujet ait été mis antérieurement à un régime réduit en hydrate de carbone. Ceci est le fait de la diurèse salée. Lors d'un excédent pondéral important, cette diurèse peut aboutir à 5 - 10 et même 15 kg de poids perdu, chez le sujet normal non obèse 2 à 3 kg peuvent être perdus en particulier chez la femme.
La balance liquidienne est excessivement sensible aux entrées de quantité même petite d'hydrate de carbone d'où le danger lors d'une réalimentation libre en sel. Plus tard, dans le jeûne après la phase néoglucogénique et la diurèse salée, la perte de poids chute à ce qu'on peut calculer : 125 g de masse maigre, 170 à 250 g de graisse quotidiennement pour un total approximatif de 500 g.
Pour RUNCIE (90) un jeûne de 30 jours peut être divisé en 2 périodes. Du premier au 15e jour et du 15e jour au 30e jour. La première correspond à une perte de poids rapide, la seconde à une perte de poids plus lente.
Il précise que le choix du 14e jour est arbitraire puisque le changement dans les modalités de perte de poids survient plutôt entre le 4e et le 8e jour parfois après, mais aussi avant.
Dans tous les cas, cette transition est réalisée avant le 14e jour. Durant les deux premières semaines, la perte moyenne de poids des hommes (10.2 +/- 0.9 kg) est significativement supérieure à celle des femmes (7.7 +/- 0.5 kg). Ceci peut être grandement attribué à la différence de poids initial. Mais, en considérant le pourcentage de poids perdu cette différence reste significative 8.3 +/- 0.5 % pour les hommes 7.4 +/- 0.4 % pour les femmes.
Pendant la deuxième quinzaine, la différence en pourcentage de poids perdu entre homme et femme n'est pas significative, respectivement 0.3 +/- 0.046 % et 0.26/- 0.025 %. En valeur absolue, la différence reste par contre significative 0.37 +/- 0.046 kg/jour et 0.27 +/- 0.03 kg/jour.
Nous retenons de notre étude des chiffres en valeurs absolues très éloignés de ceux observés chez des sujets obèses : 10,2 kg pour 32 jours de jeûne alors que RUNCIE trouvait 10,2 kg de perte moyenne sur 14 jours. En pourcentage du poids de départ, les chiffres sont plus proches. Nous obtenons 9,39 % au 15e jour alors que pour RUNCIE le pourcentage est de 8,3 % sur 14 jours. Au 32e jour, notre sujet a perdu 15,71 % de son poids de départ, la moyenne pour RUNCIE étant de 12,99 au 30e jour.
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
2.1.1.2. Analyse de la perte de poids
A - Facteur temps
La perte pondérale diminue au cours du temps. Cette diminution a plusieurs explications. Elle est rattachée à une baisse globale des dépenses d'énergie en particulier d'origine musculaire. Elle est liée deuxièmement à l'utilisation différente des tissus comme source énergétique. Elle est enfin fonction de la diurèse salée survenant au début du jeûne.
B - Facteur personnel
Toutes les études réalisées montrent à l'évidence des variations importantes de la perte de poids en fonction des individus. Elle est d'autant plus importante que le poids de départ est élevé en particulier pour les premiers jours.
De même, la répétition des cures (jeûne ou régime hypocalorique) entraine une diminution de la perte pondérale.
Elle est également en fonction du sexe, plus importante chez l'homme que chez la femme, en valeur absolue mais aussi en pourcentage du poids de départ.
C - Autres facteurs
La perte pondérale est moins importante chez les sujets ayant subi un régime hypocalorique les jours précédant le jeûne. Elle est également facteur de l'apport hydrique et de la perte hydrique de l'élimination Fécale qui peut être stoppée ou au contraire augmentée par la prise de laxatifs.
Re: Poids : Pertes de poids durant le jeûne
2.1.1.3. Aspect qualitatif
L'amaigrissement provient de la diminution de la masse maigre et de la masse grasse de la perte d'eau et d'électrolytes. Il faut donc rapporter la perte pondérale à l'utilisation des différents tissus en particulier pour les besoins énergétiques. Ainsi dans le 1er jour du jeûne, la glycogénolyse en particulier hépatique va entraîner une perte importante de glucogène et d'eau qui lui est liée. La néoglucogenèse augmentant, les pertes d'origine protéique seront importantes et facilement quantifiées par l'azote urinaire (1g d'N correspondant à 6.25 g de protéine).
La part du métabolisme énergétique rapportée aux lipides devenant enfin tout à fait préférentielle, la perte pondérale va ainsi diminuer (la fourniture d'l Kcal nécessitant le catabolisme d'une quantité de lipides 2 fois moindre que de protéines.
Enfin, la responsabilité de la perte d'eau et d'électrolytes dans la diminution du poids au cours des premiers jours est clairement établie.
2.1.1.4. En fonction des organes
Les différentes études font référence aux pertes de poids des organes de sujet (rarement) ou d'animaux décédés «d'inanition». Les résultats sont variables mais on note cependant la différence importante existant entre les différents tissus. Ainsi, le foie, le tissu adipeux, les muscles, la rate, diminuent fortement leur masse, le coeur est peu modifié, le cerveau, les nerfs ne sont pas touchés par une diminution très prolongée.
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