Jeûne en vue d'une acné récalcitrante

Bonjour,

Je me permet de m’immiscer sur le sujet car je suis atteint du même problème d'acné et je songe à faire un jeûne intermittent pour voir ce que cela pourrait donner.

Dans mon cas il s'agit d'une acné récalcitrante que je traine plus ou moins depuis 10 ans (avec des périodes où je n'en avais plus du tout). A noté que j'ai maintenant 26 ans et que je suis un homme. Divers antibios de dermato ne m'ont pas donné satisfaction car même quand c'était efficace l'acné revenait. Ce n'est pas une acné sévère mais elle me dérange énormément car je complexe beaucoup à ce sujet.

Pour en revenir au jeune, je pense me mettre à un jeune intermittent. Vu qu'en ce moment je ne travail pas et étant un couche tard je pense pouvoir m'adapter à un rythme sans manger à partir de mon repas du soir (20h environ) à mon repas du midi le lendemain que je prend en général vers 14h. Je n'aurais qu'à supprimer les conneries que je mange vers 3h du mat et les gâteaux que je prend avec mon café.
J'avais d'abord penser à faire quelque chose de plus drastique du point de vue alimentation mais je pense que j'aurais beaucoup de mal à supprimer des choses comme le gluten, c'est pour cela aussi que je m'oriente vers cela.

Merci beaucoup de m'avoir lu, j'aurais peut être du carrément faire un nouveau sujet.
A bientôt

Bonjour Rvp,

Oui, effectivement, c'est plus simple de faire un sujet à part, si l'on veut éviter de se mélanger les pinceaux. La chose est faite, n'en parlons plus ^^.

Tout d'abord, bienvenue sur ce forum ! Tu es ici sur un forum qui est ouvert aux différents types de jeûnes et semi-jeûnes (car en soi, une restriction alimentaire, qu'elle soit partielle ou totale durant une période donnée, permet au corps de se concentrer sur d'autres fonctions que la digestion, par exemple les fonctions immunitaires). Cela étant, lorsque l'on souhaite d'abord agir pour résoudre un problème de santé, ce forum met en avant les vertus du jeûne dit thérapeutique, c'est à dire uniquement à l'eau, au repos et effectué durant une période donnée plus ou moins longue.

Pourquoi ? Pour permettre au phénomène d'autolyse de s'enclencher et ainsi de permettre au corps un travail sur les tissus endommagés.

Jean Rocan, biologiste qui a suivi de nombreux jeûneurs indique que :

L'autolyse commence véritablement après l'épuisement des réserves intestinales. L'organisme doit alors se nourrir de ses réserves, bonnes et mauvaises, de ses foyers infectieux, de ses tissus endommagés; en recyclant la matière obtenue par la désinitégration des réserves et des tissus endommagés, notre organisme fait d'une pierre deux coups: il se régénère tout en se nourrissant.

Ce sont les pires foyers infectieux qui sont autolysés en premier, et les toxines les plus irritantes sont neutralisées. Notre organisme procède donc par la résolution des problèmes organiques les plus urgents, et l'autolyse démarre en grand.

Tous les organes participent à l'élimination des toxines: les reins, les poumons, la gorge, les cheveux, les intestins, les organes génitaux ... L'urine devient malodorante et foncée; l'odeur corporelle devient âcre, la langue s'épaissit et blanchit et les cheveux deviennent ternes.

En temps normal, l'autolyse des foyers d'infection est lente, problématique et nécessite un niveau de résistance élevé. Pendant le jeûne, au contraire, l'autolyse des foyers d'infection est essentielle, accélérée et exhaustive.

Un jeûne intermittent paraît plus adapté dans le cas où l'on souhaite maintenir une situation stable pour son corps. Mais en continuant de manger régulièrement, le travail d'autolyse profond ne peut réellement s'enclencher. Il paraît donc moins indiqué si l'on souhaite "donner un coup de pied dans la fourmilière" pour tenter de s'attaquer à un problème de santé récurrent.

Je te propose de lire quelques témoignages sur ce forum pour te faire ta propre opinion.

Klee a écrit:
Un jeûne intermittent paraît plus adapté dans le cas où l'on souhaite maintenir une situation stable pour son corps. Mais en continuant de manger régulièrement, le travail d'autolyse profond ne peut réellement s'enclencher. Il paraît donc moins indiqué si l'on souhaite "donner un coup de pied dans la fourmilière" pour tenter de s'attaquer à un problème de santé récurrent.

Je suis d'accord avec ce qu'écrit Klee, oui le jeûne intermittent pourrait peut-être régler un problème d'épiderme ... mais peut-être que non ! Le fait de manger moins est assurément bon pour l'organisme à long et à court terme, mais il faut parfois y aller de façon plus musclée afin de déclencher le processus ... par un jeûne intégral de quelques jours, voire de quelques semaines.

Dans son livre "Jeûner pour revivre" Mosséri compare l'efficacité des jeûnes courts et longs. Il écrit :

... le long jeûne permet le nettoyage au fond du puits, que l'on n'atteindra jamais si on fait un jeûne court même répété. On aura simplement nettoyé la surface sans jamais aller en profondeur. De plus, l'effet de plusieurs jeûnes courts n'équivaut pas à celui d'un seul jeûne long, car entre un jeûne et l'autre le corps s'intoxique de nouveau.

Malgré tout, Boudreau, dans son livre "Jeûner pour sa santé" croit que :

"D'un jeûne à l'autre, l'autolyse progresse; la détoxication reprend là où elle s'était arrêtée. (...)Les réactions s'enchaînent d'un jeûne à l'autre, en autant que l'état physiologique n'ait pas été détérioré per la reprise d'habitudes nocives (alcool, cigarette, excès de viandes ou de gras). Les habitudes de vie inadéquates qui polluent le corps raniment l'état toxémiques et compromettent l'amélioration de la santé."

Personnellement, je crois qu'un seul long jeûne est plus efficace que plusieurs courts jeûnes cumulant au total le même nombre de jours. Néanmoins, comme cela n'est pas toujours possible d'exécuter un long jeûne (emploi du temps, vacances courtes, etc. ...) Il vaut mieux tenter de courts jeûne que de ne pas jeûner du tout.

Dans ton cas, le fait d'être relativement jeune joue à ton avantage. Un jeûne d'une semaine à ton âge équivaut à un jeûne de trois semaines chez une personne de 60 ans et plus. Le travail de l'autolyse est plus rapide.

Bon courage !

Bonjour,

Merci pour vos réponses. J'ai aussi parcouru un peu le forum sur les différents sujets.
Honnêtement dans l'immédiat je ne pense pas faire un jeune uniquement à l'eau. Déjà je ne m'en sens pas capable tout de suite, et de plus je suis d'une nature assez maigre -j'ai toujours eu tendance à vouloir quelques kg en plus qu'en moins. Même avec le jeune intermittent je suis assez inquiet d'une éventuelle perte de poids, donc avec un jeune à l'eau je vous raconte pas...
Je vais essayer de continuer celui que j'ai commencé, que j'espère pouvoir continuer car j'ai super mal à la gorge depuis cette nuit, et je viendrais peut être au jeune thérapeutique à l'eau par la suite si je ne suis pas satisfait.
D'ailleurs, que je sois en période de jeune ou non, j'ai tendance à avoir beaucoup de gargouillements au ventre. Est ce que cela signifierais que mon système digestif est défaillant? C'est peut être une piste à suivre. Je suis également quelqu'un d'anxieux, ça doit jouer.

A bientôt

rvp a écrit:

Je vais essayer de continuer celui que j'ai commencé, que j'espère pouvoir continuer car j'ai super mal à la gorge depuis cette nuit,

Parfois, les maux de gorge ou une légère perte de la voix, voix éteinte sont des effets de l'autolyse durant le jeûne.  Plusieurs on noté ce type de réaction.  C'est peut-être le cas, à moins qu'il s'agisse réellement d'une infection à ce niveau.  

Voir quelques cas de perte temporaire de la voix et maux de gorge durant le jeûne > ICI

Non dans mon cas il s'agit d'une réelle infection malheureusement.
Est il bon de continuer (y'a t'il des risques) ? Et est ce que cela perd en efficacité pour une quelconque raison scientifique ?

Sinon est ce que vous avez un avis sur les gargouillements ?

Merci

Définitivement, dans de telles situations, le jeûne est recommandé. Voici ce qu'écrit la biologiste Nicole Boudreau dans son livre "Jeûner pour sa Santé" :

"Outre les toxines circulantes et tissulaires, l'organisme autolyse, dès l'entrée en jeûne, les infections bactériennes ou virales. Les grippes, les otites, les gastrites, les infections de la vessie ou les laryngites actives sont autolysées en priorité. La défense orchestrée contre les virus dès le commencement du jeûne assure une protection unique de l'organisme; aucun médicament ne combat les virus; seuls les anticorps produits par nos globules blancs peuvent les neutraliser."

Voir ce qu'on dit concernant le jeûne vs diverses infections : > ICI