Jeûne et santé
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Jeûne de longue durée chez l'homme (Shelton)

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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 16:17

Shelton publia la première édition du livre "Le Jeûne" (anglais) en 1934, une seconde édition revisée en 1942, puis une troisième révisée en 1950. On sait qu'il y eut de nouvelles éditions par la suite, en anglais et en plusieurs langues; d'ailleurs, la première édition fançaise, en 1959 fut traduite de l'édition révisée de 1950.

Pour ces raisons, les citations et les références données sur le présent sujet se rapportent à des événements antérieurs à 1950. Naturellement, suite à ces premiers trente ans de sa carrière, d'autres cas plus récents ont été observés durant la deuxième demie de la carrière de Shelton qui dura également 30 ans pour un total de 60 ans durant lesquels il supervisa un total de 60 000 jeûne. On sait qu'entre 1950 et 1980, Shelton continua d'écrire dont certaines de ses publications furent traduites en français.

_______________________________________________

Toutefois, les observations faites par Shelton et autres spécialistes du jeûne de son époque, sont corroborées par la science moderne. Dans sa thèse de doctorat, parue en 1986, le docteur Michel Duverney-Guichard écrit ce qui suit concernant les capacités de l'organisme humain à jeûner très longtemps.

Au cours du jeûne la dépense énergétique globale est réduite

Les mécanismes de régulation sont en rapport avec :

 des modifications structurales : nombre de cellule, masse cytoplasmique, vitesse de multiplication,
 le niveau Fonctionnel et les voies métaboliques utilisées (limitation du glycol se anaérobie qui a un rendement thermodynamique de 25 % et prépondérance des Béta oxydations dont le rendement est de 75 %),
 la régulation neuroendocrinienne et comportementale (vigilance, activité physique, stimulation psychosensorielle).

1.1.6.2. Le problème de la satisfaction des besoins énergétiques de l'organisme ne se pose pas d'un point de vue quantitatif . Ceci au moins dans un délai assez long et l'on peut relativiser l'importance de la dénutrition calorique par rapport aux autres problèmes soulevés par le jeûne (carence vitaminique, trouble ionique, etc.).

En effet, si l'on estime à 1500 calories les dépenses énergétiques quotidiennes et à 150 000 calories les réserves disponibles, ces dernières représentent environ 100 jours de survie. ' LEITER* à propos des 101 irlandais décédés d'une grève de la faim en 1981 estime que ces sujets ont consommé au bout de 61 jours de survie en moyenne (de 57 à 73 jours) 19 à 21 % de leur poids initial de protéines au 33 % des protéines considérées comme mobilisables. Ils ont utilisé par ailleurs 63 à 84 % de leur réserve de graisses.

II accorde donc un rôle plus important à la déplétion lipidique par rapport à celle des protéines. Il existe par ailleurs d'autres rapports concernant des durées de survie beaucoup plus longues chez des sujets supplémentés en vitamines et en minéraux.

* LE1TER L. MARLISS E.
Surviva! during Fasting may depend on fat as well as protein stores
JAMA 1982 248 518) 2.306 - 2307

Tiré de : "Le jeûne : Approche médicale et scientifique" (Duverney-Guichard)




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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 16:21



Les longs jeûnes chez l'homme

Il a été montré que les animaux pouvaient passer des périodes prolongées sans nourriture, sans qu'il en résulte aucun dommage pour leur corps ou leurs différents organes. On avance souvent l'objection que, tandis que certains animaux peuvent se passer de nourriture, l'homme ne le peut pas: car il existe encore ceux qui veulent placer l'homme hors des lois générales de la Nature, et en faire une exception. Néanmoins, les faits prouvent que l'homme peut rester de longues périodes sans nourriture, non seulement sans qu'il en résulte de préjudice, mais avec un bénéfice positif.

De vieilles erreurs sont répétées d'année en année dans les ouvrages auxquels on se réfère, si bien que le public est toujours mal informé. La New Standard Encyclopedia (1931) dit que : "généralement la mort arrive après huit jours de privation de nourriture". Cette encyclopédie mentionne les quinze survivants de la frégate "La Méduse" (1816), qui vécurent treize jours sur un radeau sans nourriture, et également un cas cité comme exemple par Bernard, qui "ne vécut que d'eau pendant 63 jours". Le jeûne de quarante jours du Succi est aussi mentionné. Aucune mention n'est faite du jeûne en tant que mesure hygiénique ou réparatrice, et pas un seul livre scinetifique et moderne (à l'époque) sur le jeûne n'est inclu dans la bibliographie.

Jusqu'aux révisions de 1921, l'Encyclopedia Britannica et les ouvrages semblables contenaient des articles sur l'inanition et le jeûne, affirmant sous la signature d'autorités médicales éminentes que la limite maximum pendant laquelle un corps humain peut vivre sans nourriture est de dix à quatorze jours.

Des milliers de jeûnes, de durée beaucoup plus longue, allant jusqu'à 70 jours et 90 jours, ont été enregistrés ; mais la profession médicale et les scientifiques n'y prêtent aucune attention. Les 'autorités' ne renoncèrent à leurs idées fausses qu'après y avoir été contraintes par la grève de la faim faite par Mc-Swiney.

Que l'on puisse encore dresser le 'sens commun' contre les faits démontrés par l'expérimentation et l'expérience, et que des hommes qui se posent en scientifiques puissent nier ce qui peut être établi au sujet du corps humain, parce que cela ne semble pas concorder avec ce qu'ils pensent connaître à ce même sujet, est une preuve que des bigots ignorants ont existé, et qu'ils ne sont pas tous morts.

Sinclair rapporte qu'il a parlé avec un médecin renommé bien connu, "qui refusait catégoriquement de croire qu'un être humain pouvait vivre pendant plus de cinq jours sans aucune espèce de nourriture. Il était inutile de lui parler de cela : c'était une impossibilité physiologique". Il refusa d'examiner la preuve qui lui était offerte. La bigoterie intervient toujours. Ils ne sont que trop nombreux les hommes qui forment leurs opinions avant d'examiner une chose, refusant même d'effectuer l'examen de crainte de constater que leurs opinions étaient fausses.

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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 16:30


L'American People's Encyclopedia mentionne que la durée de survivance dans l'"inanition" aiguë (abstinence complète de toute nourriture, sauf d'eau) est de quarante jours pour l'homme. Elle dit que dans des cas individuels la durée de survivance (d'après les résultats des expériences de laboratoire sur l'inanition) varie de 17 à 76 jours. Il ne semble pas vraisemblable que de telles expériences aient jamais été faites. Il est une chose dont nous pouvons être certains, à savoir que les durées de survivance données ne sont pas précises. Un enfant peut survivre pendant plus de soixante-dix jours de jeûne. De nombreux jeûneurs ont non seulement survécu, mais bénéficié de jeûnes ayant duré plus de soixante-seize jours.

Alors que l'homme est apparemment incapable de jeûner pendant des périodess aussi longues que le font de nombreux animaux inférieurs, beaucoup de longs jeûnes ont été enregistrés au cours de l'histoire de l'homme. On dit que la "science moderne" est très sceptique à propos de ces longs jeûnes relatés; mais la "science moderne", en dépit de sa fière vantardise, de ses méthodes expérimentales et de son empressement à examiner les choses, n'est pas disposée à examiner le jeûne. Si quelques sots, appelés scientifiques, désirent réellement observer et étudier de longs jeûnes sur le vif, cela peut être facilement arrangé. Il n'y a pas d'excuse au doute ou à l'incertitude quand on peut acquérir des données positives.

À ce sujet, on devrait noter que les prétendues autorités acceptent bien le rapport du jeûne de 65 jours entrepris par Marion Crabtree, de Savanna, Ill., en 1911 à l'âge de 101 ans, parce que, disent-ils, les gens âgés ont beaucoup moins besoin d'énergie que les autres; en conséquence, ils sont plus aptes que les autres à faire de longs jeûnes.

De longs jeûnes ont été rapportés qui, en fait, n'ont jamais été subis. C'est le cas fameux de Mary J. Faucher, de Brookln, N.Y., qui entreprit un jeûne en 1866. Son jeûne est rapporté comme ayant duré pendant treize ans. Dans les cas où il y a eu vérification, de tels jeûnes ont tous échoué. En 1807, Ann Moor, la "Merveille du Staffordshire", fut considérée comme ayant passé plus de deux ans sans nourriture. Sous des conditions de tests, Ann renonça à son jeûne après neuf jours. Ensuite elle confessa que pendant son long jeûne, elle avait été tout le temps clandestinement approvisionnée.

Miss Maria de Conciecas, une jeune fille de dix-sept ans environ, originaire de Mendes, Brésil, jeûna il y a quelques années pour se débarrasser de l'épilepsie. À l'époque, son jeûne fut décrit dans le New York Journal comme ayant duré six mois, étonnant fortement ses médecins. Son jeûne continua encore pendant quelques temps. Après six mois sans nourriture, un examen montra : "Pouls, température et respiration normaux, vide complet des intestins; tous les organes en parfait état, répugnance pour toute espèce de nourriture". Avant cela, elle avait jeûné deux mois. J'ai personnellement quelques doutes à propos de ce cas. (écrit Shelton)

Le fait que des fakirs ont prétendu jeûner pendant des périodes incroyablement longues, alors qu'ils n'étaient que des fraudeurs, ne prouve pas qu'un jeûne réel durant une période prolongée n'ait pas été fait. Une mention brève de quelques jeûnes chez les hommes et les femmes aidera à dissiper les doutes existants quant à la capacité humaine de survivre à de longues périodes sans nourriture. Muni Shri Misrilji, un membre de la secte religieuse Jaïn, intreprit un jeûne qui dura 132 jours, pour convaincre ses corréligionnaires de la nécessité de l'unité. Bien que son jeûne ne fût pas soigneusement surveillé, il semble n'y avoir aucun doute que cet homme ait réellement jeûné pendant cette longue période. En 1828, les journaux médicaux parisiens rapportèrent le cas d'une jeune fille qui avait la fièvre typhoïde et qui ne prit aucune nourriture pendant 110 jours.


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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 16:37


Le Dr Hazzard nous parle d'un malade amaigri qui avait été cloué au lit pendant des années par une maladie fonctionnelle chronique (les muscles étaient complètement atrophiés par le manque d'usage) et qui jeûna un nombre total de 118 jours sur une période de 140 jours, et aboutit ainsi à une restauration pratiquement complète de la santé.

Mcfadden avait dans son institution un homme qui jeûna pendant quatre-vingt-dix jours. Pendant la grève de la faim faite par McSwiney, j'entendis le Dr Lindlahr parler d'un homme qui jeûna soixante-dix jours dans son institution. Le plus long jeûne que j'ai personnellement conduit jusqu'à présent (1950) a été de soixante-huit jours. De longs jeûnes chez des hommes et des femmes ont été nombreux. Des centaines de jeûneurs ont dépassé les quarante jours, quelques-uns les cent jours. La grève de la faim de McSwiney, Maire de Cork, et de ses compagnons, attira une bonne partie de l'attention en 1920. Neuf de ces grévistes tinrent leur jeûne pendant quatre-vingt-quatorze jours, et puis ils se remirent à manger et retrouvèrent santé et force. Bien que ces hommes eussent jeûné plus longtemps que le fit McSwiney, ils récupérèrent tous rapidement après leur retour à une alimentation normale, et on rapporte qu'ils acquirent une condition corporelle supérieure à celle existant avant le jeûne.

Au 47 ième jour de son jeûne, la soeur de McSwiney adressa au Cardinal Bourne une lettre dans laquelle elle disait: "Ceux d'entre nous qui l'ont veillé pendant tous ces jours pénibles en sont arrivés à l'inévitable conclusion qu'il a été soutenu dans ses efforts de façon surnaturelle". L'archevêque Mannix, d'Australie, disait de lui: "Je trouve que c'est un véritable miracle".

Aucun besoin d'intervention divine n'est nécessaire pour expliquer de tels cas. Dieu n'intervient pas dans les cas de jeûne chez les vers, chez les ours hibernants et chez les phoques et les saumons durant leur activité sexuelle. L'homme est soutenu pendant le jêune de la même manière que ces animaux le sont. Aucun élément miraculeux n'entre dans un long jeûne. La chose entière peut être expliquée par des causes naturelles ordinaires.

De la strychnine fut injectée dans les veines de McSwiney, après qu'on lui eut administré de force de la nourriture et de l'alcool. Sans aucun doute, il aurait vécu plus longtemps sans cela et sans la tension nerveuse dans laquelle il était tenu durant sa "grève". Un de ses collègues mourut après 68 jours de jeûne.

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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 16:40

Autres cas de longs jeûnes:

Le Dr Hazzard décrit un jeûne de soixante jours chez une femme âgée de 38 ans qui souffrait d'obésité et du mal de Bright. La femme recouvra la santé, et bien qu'elle fût mariée depuis vingt ans, eut son premier bébé un an après le jeûne.

En janvier 1931, la presse divulgua la nouvelle suivante, concernant une Africaine qui jeûna 101 jours pour réduire son poids: "Le cap, Afrique du Sud, janvier 31: Des récits authentiques venant de Salisbury, en Rhodésie du Sud, exposent que Mme A.G. Walker, une célèbre chanteuse rhodésienne, a jeûné 101 jours, durant lesquels elle a consommé seulement deux a trois demi-litres d'eau chaude et froide, journellement. En octobre dernier Mme Walker pesait 105 kilos, aussi décida-t-elle de jeûner. Elle perdit 28 kg 500. Elle dit qu'elle est en parfaite santé, qu'elle assiste à des réceptions et continue à donner des concerts publics."

_____________________________________________

À midi, le 31 octobre 1932, un homme d'affaires anglais âgé de 53 ans, domicilié à Leeds, Londres, qui refusa la publication de son nom, mais qui discuta de son jeûne librement avec les reporters, commença un jeûne sous la direction de John W. Armstrong, qui, bien que n'appartenant à aucune école de médecine, a conduit des centaines de jeûnes avec beaucoup de succès.

Cet homme ne reçut rien d'autre que de l'eau jusqu'au 8 février 1933, à 18h 30; on lui donna alors le jus d'une orange. Après cela il ne reçut rien d'autre que de l'eau jusqu'au midi du 9 février. Il pesait 86 kg 500 au commencement du jeûne; 59 kg 800 à la fin des cinquante jours de jeûne; et 46 kg 200 et à la fin des cent un jours sans nourriture: soit une perte de 40 kg 300.

Avant de jeûner, le patient était aveugle (cataracte des deux yeux, n'avait pas le sens de l'odorat, avait un durcissement des artères et des troubles cardiaques. Il avait été traité précédemment avec de l'iode, de l'aspirine, de l'atropine et d'autres médicaments. En août, avant de commencer le jeûne, il était incapable de distinguer la nuit du jour.

M. Armstrong raconte qu'au cinquante-sixième jour de jeûne la cataracte avait cessé, et le patient était capable de voir un peu. Après cela, la vue s'améliora graduellement jusqu'à ce que la vision redevint normale. Il retrouva son sens de l'odorat, l'état du coeur s'améliora ainsi que celui des artères.

Le journaliste qui interviewa le malade le dernier jour du jeûne raconte que le patient disait: "J'étais à bout. Rien ne me faisait du bien et j'essayai le jeûne en dernier ressort. J'aurais essayé n'importe quoi dans l'espoir de me remettre. Je commençai le jeûne comme une expérience de dix jours, puis constatant une légère amélioration, je continuai jour après jour. Je m'arrêtai au 101 ième jour. Mais j'aurais pu continuer une dixaine de jours encore si je l'avais désiré." Il ajouta: "Il est facile de jeûner, après la première quinzaine" ; mais durant la première quinzaine il dut faire preuve d'une grande volonté pour résister à la nourriture.

Par une lettre datée du 12 avril 1933, et qui me fut adressée par Mr. Armstrong, je fus informé que son malade était capable de se promener journellement durant le jeûne et de parler rapidement aux reporters, pendant des heures, au 101 ième jour. Le patient était dans une excellente condition au moment où fut écrite la lettre mentionnée ci-dessu. Mr Armstrong raconte aussi "qu'au cinquantième jour du jeûne il n'y avait aucun résultat apparent excepté que sa peau était d'une apparence plus naturelle et ses artères plus souples".

_____________________________________________

Ces cas, écrit Shelton, devraient convaincre n'importe quelle personne impartiale et intelligente, qu'il n'y a aucun danger immédiat d'inanition quand un malade jeûne. Si la condition pathologique est remédiable, le corps y remédiera avant qu'il n'y ait danger d'inanition.

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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 16:46


A.J. Carlson, Professeur de Physiologie à l'Université de Chicago, soutient qu'un homme en bonne santé, bien nourri, peut vivre de cinquante à soixante-quinze jours sans nourriture; à condition qu'il ne soit pas exposé à un froid rigoureux, qu'il évite le travail physique et maintienne son calme émotionnel. Sa période maximum de soixante-quinze jours a été surpassée plusieurs fois.

Luciani trouva que Succi avait perdu 19% de son poids durant son jeûne de trente jours et était, par ailleurs, en bonne santé. Le taux de perte de poids journalière baisse graduellement au fur et à mesure que le jeûne pogresse; en conséquence, cela aurait probablement demandé cinquante autres jours pour que Succi perde les quarante pour cent de son poids, ce que certains physiologistes considèrent maintenant comme la limite de sécurité.

Terence McSwiney mourut après soixante-quatorze jours de jeûne. Le 14 septembre 1929. Jatindranath Das, arrêté avec quinze autres personnes, lors de la conspiration de Labore, fit la grève de la faim et mourut après soixante et un jours sans nourriture (grève de la faim). En supposant que les conditions dans lesquelles se trouvaient les deux prisonniers étaient identiques et que la lutte des émotions en chacun de ces hommes était à peu près semblable, la différence dans le temps demandé par ces deux hommes pour s'éteindre est due aux différences dans les quantités de réserves de nourriture accumulée que chacun possédait.

Pashutin raconte le cas d'un criminel qui mourut le soixante-quatrième jour d'une grève de la faim; il dit de ce cas qu' "il montre que chez l'homme il n'y a pas moins de réserves que chez les animaux". La quantité de réserve transportée par l'homme varie individuellement, et c'est le facteur déterminant le plus important pour décider combien de temps on peut rester sain et sauf sans nourriture.

Pendant plus de trente années de pratique du jeûne (en 1950), j'ai dirigé plus de vingt-cinq mille jeûnes variant en durée de trois jours à plus de deux mois. J'ai dirigé environ six jeûnes qui ont duré soixante jours ou plus, le plus long étant de soixante-huit jours. J'ai eu des centaines de jeûnes qui ont duré de quarante à cinquante jours et même davantage.

Certaines autorités religieuses ont déclaré, au cours de discussions concernant des jeûnes religieux, que les anciens pouvaient tenir le jeûne mieux que l'homme d'aujourd'hui. De telles déclarations ont été fondées sur l'ignorance. Il n'y a aucune raison pour que les hommes d'aujourd'hui ne puissent pas jeûner aussi longtemps et avec autant de bénéfice que ne le faisaient le Romain, le Grec ou l'Hébreu. Il n'y a aucue preuve physiologique, biologique ou autre que la nature favorisait ces peuples anciens plus que nous. Ils n'étaient pas mieux construits que nous.

Beaucoup de gens m'ont dit que le jeûne de quarante jours de Jésus était un miracle. On a aussi affirmé que les longs jeûnes de Moïse et d'Élisée étaient des miracles. Les deux jeûnes de Tanner, l'un de quarante jours et l'autre de quarante-deux jours, sont fréquemment considérés comme "extraordinaires". De tels jeûnes, qui furent nombreux, sont souvent regardés comme des bizarreries ou des excentricités historiques. Ils sont considérés comme des faits isolés extraordinaires qui surviennent de temps en temps, mais qui sont hors des limites des possibilités de l'homme ou de la femme moyens. Jésus ou Tanner peuvent avoir jeûné pendant quarante jours et avoir survécu, et Tanner peut avoir retiré des avantages nets de son jeûne, mais "je ne peux pas rester un jour sans manger" telle est la déclaration de beaucoup quand on parle du jeûne.

Comme le Dr Page l'avance dans The Natural Cure: "On suppose habituellement que les jeûneurs sont des hommes extraordinaires; ils sont extraordinaires seulement par leur connaissance du pouvoir de l'organisme vivant à supporter la privation de nourriture, et par le courage dont ils font preuve dans leurs convictions".

Les faits présentés dans ce chapitre prouvent, en conclusion, que la nature n'a pas peur d'un jeûne, même d'un long jeûne, et que le danger d'inanition est très éloigné. Nous pouvons commencer un jeûne prolongé dans beaucoup de cas, avec l'assurance parfaite que nous n'allons pas mourir de faim en quelques jours ou même en quelques semaines. Ce n'est pas, bien entendu, une raison suffisante pour que nous jeûnions. Si le jeûne ne procure pas d'avantages positifs, le simple fait qu'il n'est pas essentiellement dangereux n'est pas suffisant pour que nous nous abstenions de nourriture. Ce sera le but des pages suivantes de ce livres, non seulement de montrer les avantages nombreux et variés qui peuvent dériver d'un jeûne judicieux, mais aussi de décrire la façon de jeûner pour en retirer les plus grands avantages. (Shelton)

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Message  Luc Dim 31 Mar 2013 - 17:33


Aptitude au jeûne et survivance

Dans les parties précédentes de ce chapitre, on a vu que le jeûne chez l'homme est pratiqué dans une aussi large variété de circonstances que parmi les animaux inférieurs, et dans des buts aussi nombreux d'adaptation et de survivance. Le jeûne est une partie excessivement importante de la vie de l'homme et, jusqu'à l'époque moderne, où la nourriture est devenue un fétiche et où nous avons une peur ridicule de manquer de nourriture même pour un jour, il a joué le rôle principal dans beaucoup de ses activités.

Il est tout à fait évident que la capacité de se passer de nourriture pendant des périodes prolongées est un moyen de survvance ausi important dans beaucoup de conditions de la vie humaine, qu'il l'est chez les animaux inférieurs. Il est fort probable que l'homme primitif ait été forcé, même plus souvent que l'homme moderne, de compter sur cette capacité pour pouvoir survivre aux périodes où la nourriture faisait défaut. Dans la maladie aiguë, en particulier, la capacité de vivre longtemps sans manger est très importante chez l'homme, pour la raison qu'il semble souffrir beaucoup plus de la maladie que n'en souffrent les animaux inférieurs. Dans cette condition, il n'y a ni pouvoir digestif ni pouvoir d'assimilation, il est forcé de compter sur ses réserves internes.

Si l'homme peut jeûner, c'est parce qu'il transprte, tout comme les formes de vie inférieures, une réserve de nourriture qu'il peut utiliser en cas de nécessité, ou quand les matières premières ne sont pas disponibles. (Shelton)

Tiré du livre "Le Jeûne" de H.M. Shelton


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