Coeur et jeûne
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Coeur et jeûne
Les maladies cardiaques font parties des principales causes de mortalité dans notre société nord-américaine. Malgré les progrès de la médecine et de la diététique, serait-il possible qu'il y ait d'autres thérapies pouvant diminuer les risques de ces affections.
Voici ce qu'a écrit le Dr H.M. Shelton à propos du jeûne et du coeur:
"Le muscle cardiaque ne diminue pas sensiblement, tirant sa substance des tissus moins essentiels. Son rythme varie beaucoup, augmentant et diminuant selon les besoins de l'organisme. Étudiant la vitessse respiratoire, Benedict nota des fluctuations mineures variées et arriva à la conclusion que, durant les deux premiers jours du jeûne au moins, la fréquence du pouls est beaucoup plus passible de fluctuations que la vitesse respiratoire. D'après les résultats obtenus dans des 'maladies' de coeur fonctionnelles et même organiques pendant un jeûne, il est certain que le coeur en tire profit. Ceci provient de trois causes principales, à savoir: 1) que le jeûne supprime la stimulation constante du coeur; 2) il enlève un lourd fardeau au coeur et lui permet de se reposer; 3) il purifie le sang, nourrissant ainsi le coeur avec de meilleurs aliments.
Comme il a été montré par ailleurs, le muscle cardiaque perd seulement 3% jusqu'au moment où la mort par inanition survient. De même que pour d'autres tissus essentiels, la perte de ce faible pourcentage se produit après l'épuisement des réserves nutritives corporelles, c'est-à-dire pendant la période d'inanition. Cette capacité du corps à nourrir le coeur pendant un jeûne prolongé est une garantie sûre contre une lésion cardiaque résultant du jeûne."
"En passant en revue les principaux cas de jeûnes historiques à propos du pouls, Benedict montre que dans certains cas le pouls reste normal, et que dans d'autres il s'élève ou s'abaisse. Comme résultat de son examen de ces cas et de ses propres séries de jeûnes courts expérimentaux, il n'arrive pas à des conclusions définies. Carrington dit: 'Que le coeur soit invariablement fortifié et rendu plus vigoureux par le jeûne, cela est vrai au-delà de tout soupçon ...Je prétends que le jeûne est le plus grand de tous les fortifiants des coeurs affaiblis, étant, en fait, son seul traitement physiologique rationnel'. Il attribue les bénéfices qui résultent pour le coeur pendant un jeûne à l'augmentation du repos, au courant sanguin plus pur et à l'absence de stimulation."
La guérison en cours de jeûne d'une sérieuse altération de l'état du coeur (j'ai eu des guérisons complètes et permanentes de ce qu'on considérait comme des affections cardiaques organiques incurables) prouve que le repos offert par le jeûne permet la rénovation du coeur et la rénovation générale du corps; il le rend capable de se réparer lui-même.
Le Dr Eales dit: 'Au lieu que le coeur devienne faible pendant un jeûne, il devient plus fort d'heure en heure du fait de la diminution du travail dont il est chargé. Une pression sanguine élevée baisse invariablement, et cela enlève au coeur un lourd fardeau'.
Re: Coeur et jeûne
Dans son livre, Nicole Boudreau, sous le sous-titre "Jeûne et coeur-poumons" écrit ceci:
"Le coeur, comme le cerveau, satisfait 75% de ses besoins énergétiques par les corps cétoniques dès le troisième jour de jeûne. Par ailleurs, la désintégration des gras qui encombrent les artères du coeur et de l'organisme entier contribue à abaisser la tension artérielle: le coeur s'en trouve libéré et soulagé.
On note enfin une hausse du rapport poumon/corps entier; le rendement pulmonaire s'en trouve amélioré et l'oxygénation sanguine facilitée."
____________________________
Jackson * dit: « Dans les cas sans complication d'inanition totale, ou d'ingestion d'eau uniquement, l'apparence des poumons est généralement normale. La perte de poids des poumons dans de tels cas est en général relativement inférieure à celle du corps entier, bien que parfois égale, ou même relativement plus élevée que celle du corps entier. Chez les jeunes, les poumons semblent habituellement plus résistants à la perte de poids.
Que les poumons retirent le plus grand profit du jeûne, cela est démontré par leur guérison de maladie, telle que la tuberculose, au cours d’une période d’abstinence. Des jeûnes plus courts que ceux dans les maladies d’autres organes sont habituellement nécessaires dans les maladies pulmonaires; Carrington pense que ceci est dû au fait que le tissu pulmonaire « possède le pouvoir inhérent de se guérir dans un temps bien plus court et plus complètement que n’importe quel autre organe malade ».
* Robert G. Jackson : médecin hygiéniste et écrivain contemporain de Shelton
Re: Coeur et jeûne
Pierre Lefrançois – PasseportSanté.net
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2007121948
JEÛNER , bénéfique pour le COEUR?
4 janvier 2008
– Jeûner un jour par mois pourrait protéger contre les troubles cardiovasculaires. C’est du moins ce qu’indiquent les résultats d’une enquête préliminaire menée par des chercheurs du Intermountain Healthcare de Salt Lake City, aux États-Unis1-2. Le taux de troubles cardiovasculaires chez les mormons (membres de l’Église des saints des derniers jours, basée à Salt Lake City) a attiré l’attention des chercheurs américains. Ils ont remarqué qu’il était nettement inférieur à celui des autres citoyens américains.
On a d’abord attribué cette différence au fait que cette Église recommande à ses adeptes de s’abstenir de fumer et de boire de l’alcool. En fouillant davantage, l’équipe de chercheurs a trouvé une autre hypothèse qui pouvait expliquer cet écart : les mormons jeûnent le premier dimanche de chaque mois en sautant deux repas sur une période de 24 heures. Les chercheurs ont alors analysé les dossiers médicaux des patients du centre médical Intermountain ayant subi une radiographie des artères coronaires. Selon leurs résultats, les patients qui pratiquaient le jeûne mensuel couraient environ 40 % moins de risque de souffrir d’obstruction des artères, comparés à ceux qui ne s’adonnaient pas à cette pratique.
Après avoir pondéré leurs résultats selon les facteurs tels que le tabagisme et la consommation d’alcool, les chercheurs ont conclu que la pratique mensuelle du jeûne demeurait le facteur de prévention le plus significatif. Ces résultats ne prouvent toutefois pas que la pratique du jeûne puisse contribuer à prévenir les troubles cardiovasculaires, reconnaissent les auteurs de l’étude. L’hypothèse vaut malgré tout la peine que l’on mène des études plus poussées à ce sujet, ajoutent-ils. Selon eux, il pourrait exister des raisons médicales justifiant de sauter quelques repas sur une base régulière. Une notion qui est loin de faire l’unanimité chez les médecins et les nutritionnistes.
Re: Coeur et jeûne
Lors de l'étude du docteur Michel Duverney-Guichard, d'un jeûne de 42 jours, un électrocardiogramme fut effectué 5 jours avant le début du jeûne, la première journée du jeûne puis aux jours 3, 7, 11, 15, 18, 22, 24, 29, 32, 42 puis cinq jours après la fin du jeûne.
Les résultats furent les suivants :
2.1.6. Électrocardiogramme : À la lecture des tracés, nous ne constatons aucune anomalie particulière. L'axe électrique du coeur est inchangé. Le rythme est sinusal et régulier. La fréquence cardiaque voisine de 60 pulsations par minute. Il n'y a pas de signe d'ischémie ni d'anomalie rapportable à un trouble électrolytique. La mesure des segments, espaces et intervalles ne révèle aucune modification. (Duverney-Guichard)
Tiré du livre : "Le jeûne : Approche médicale et scientifique"
Données scientifiques sur l'appareil cardio-vasculaire
Tiré de la thèse : "Le jeûne : approche médicale et scientifique"
2.2.1. Appareil cardio-vasculaire
2.2.1.1. Données de la littérature
MERRIL (67) en 1964, obtient par le jeûne hydrique des «résultats spectaculaires» chez plusieurs insuffisants cardiaques présentant un syndrome de dilution sodé. Nous pouvons évoquer ici le rôle bénéfique de la diurèse salée intervenant dans les premiers jours du jeûne. SLANY (107) en 1975, étudie la fonction cardiaque chez 11 obèses au cours d'un jeûne thérapeutique de 2 à 3 semaines. II retient une chute significative des pressions de l'oreillette droite, de l'artère pulmonaire et également au niveau capillaire durant le repos et l'exercice. II note par ailleurs dans la majorité des cas une réduction modérée du débit avec une diminution du volume intra vasculaire.
Pour quelques exemples, avec un débit cardiaque non altéré ou élevé, une amélioration de la fonction cardiaque peut être retenue. AIGNER (1) en 1977, étudie les performances myocardiques chez 12 patients obèses au cours d'un jeûne de 2 semaines. La moitié de ces sujets faisaient i0 minutes quotidiennes de bicyclette ergométrique, l'autre moitié n'était pas entrainée.
Après 2 semaines de jeûne total, aucun changement significatif ne fut observé ni â l'intérieur d'un groupe, ni entre les groupes en ce qui concerne l'intervalle du temps systolique, le volume systolique, et l'index de fa contractilité myocardique, ni dans la stabilité des électrolytes sériques.
L'entrainement physique n'a pas d'influence sur l'intervalle du temps systolique et les autres paramètres non invasifs de la performance du ventricule gauche.
THEORELL en 1979, démontre que le jeûne entraîne une baisse de la fréquence cardiaque avec diminution de l'amplitude de QRS, de T, et du rapport QRS/T. dont une relative augmentation de l'amplitude de la repolarisation comparée à la dépolarisation.
ST DENIS PREVOST (96) en 1978, à partir d'une étude sur des grévistes de la faim, ne trouve pas de modifications de I'ECG, sauf pour quelques cas des signes se rapportant à une hypokaliémie avec apparition d'une onde U et d'une hypocalcémie avec allongement de QT. Il faut signaler qu'au cours de cette étude. la plupart des grévistes ne présente pas de cétose après un mois de «jeûne» !, etc.
KJELLBERG (60) en 1977, note chez un sujet au 5e jour d'un jeûne (plus 3 litres d'eau minimum, bicarbonate de sodium, chlorure de potassium, vitamine) la survenue de modifications électro cardiographiques à type d'ischémie avec négativation de l'onde T, sans signe clinique, sans modification enzymatique. Cette anomalie «électrique» mit plusieurs mois pour disparaître.
BENNET (16) En 1984, observe après sun jeûne de 48 heures une diminution significative de la pression diastolique et une inefficacité à maintenir la pression systolique accompaghée d'une légère tachycardie lorsque le sujet est soumis à une "pression atmosphérique" basse ou bien lors du passage en position debout.
Il faut retenir dans la plupart des observations concernant des grévistes de la faim la diminution de la fréquence cardiaque avec parfois des accès de bradycardie ou de tachycardie, l'abaissement de la tension artérielle avec le plus souvent un pincement de la différentielle, la fréquence de l'hypotension orthostatique et des malaises lipothymiques.
Il existe également des rapports concernant la survenue de mort brutale rattachée à des troubles cardiaques chez des sujets ayant jeûné dans des conditions très particulières, jeûne très long plus de 60 jours ou répété sur des périodes rapprochées.
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