Faim et jeûne
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Faim et jeûne
Une des raisons faisant hésiter les gens à jeûner est la peur d'avoir faim. Bien souvent, s'ils sautent un repas ou deux, les sensations qu'elles ressentent les portent à penser qu'un jeûne les ferait défaillir. Qu'en est-il?
"Une personne qui jeûne éprouve rarement la faim, parce que son organisme à jeun est bien nourri par ses ressources internes (écrit Nicole Boudreau).
Comme l'affirme le Dr Duverney-Guichard, le problème de l'apport énergétique pendant le jeûne ne se pose pas d'un point de vue quantitatif; notre organisme à jeun se nourrit de façon 'frugale' vingt-quatre heures sur vingt-quatre, grâce aux processus d'autolyse qui rendent disponibles pour l'organisme les nutriments essentiels à son fonctionnement.
Si, par exception, une personne en jeûne éprouve une faim soutenue et douloureuse, on peut en déduire que son corps est carencé; cette sensation indique que le corps a besoin de nutriments et qu'il est préférable de cesser le jeûne."
Re: Faim et jeûne
"Dans la pratique, le retour de la faim se produit généralement dans les premiers jours de réalimentation. En recommençant progressivement à manger, on stimule la fabrication des sucs digestifs; le tube digestif reprend alors ses fonctions mises en veilleuse pendant le jeûne. L'estomac recommence à crier famine et l'appétit revient." (Boudreau)
En conclusion, il est effectivement très rare qu'une personne en jeûne atteigne la vraie faim. Sur le présent site, plusieurs ont jeûné plus de 40 jours, aucune n'a ressenti cette faim dont parle Shelton dans son livre.
Re: Faim et jeûne
Suite à un long jeûne, le jeûneur est rassasié avec très peu de nourriture. Il est bien qu'il en soit ainsi afin d'éviter les excès qui pourraient être dangereux.
"Le système digestif mis au repos pendant le jeûne ne sécrète plus d'enzymes de digestion; il serait dangereusement choqué par l'ingestion de protéines ou de féculents. Pendant les trois ou quatre premiers jours de réalimentation, on mange donc des repas de fruits qui satisfont largement notre appétit naissant." (Boudreau)
Jean-Pierre exécuta un très long jeûne sans retour de la faim
Jean-Pierre, un participant du site "Le JEÛNE thérapeutique", effectua au cours des 30 dernières années plusieurs jeûnes allant de quelques jours jusqu'à 43 jours.
Nous lui avions posé quelques questions sur ses jeûnes dont celle-ci :
2005-04-26 09:26
Bonjour Jean-Pierre,
Une première question qui me vient à l'idée concernant la fin de tes jeûnes. Tu mentionnes que tu n'as jamais ressenti la vraie faim que les jeûneurs doivent ressentir indiquant que le jeûne est complété. Donc, qu'est-ce qui t'indiquait que ton jeûne devait être arrêté?
Effectivement, je n'ai jamais atteint la vrai faim. J'ai toujours arrêté de jeûner à la suite d'incidents de parcours. Entendu que chaque jour supplémentaire, à mes jeûnes antérieurs, devenait de l'inconnu, exactement comme aller à des endroits oû l'on a jamais été, et à part des instructions écrites par Shelton et autres, je dois confronté l'inconnu. Donc parfois sans le savoir d'avance, on frappe un noeud.
Exemple 1: Au début de mes premiers jeûnes, j'ai toujours bu de l'eau du robinet et la première fois que je suis arrivé au 23 ème jour, je sentais tellement le chlor que j'ai dû mettre fin au jeûne.Il ne faut boire que de l'eau de source, sans chlore.
Exemple 2: Un jour que j'accompagnais ma fille chez le médecin, j'en ai profité pour consulter également le médecin. J'étais à mon 37e jour de jeûne et je voulais savoir l'état de ma santé, vu par un médecin, mesure de pression, à l'écoute du coeur, etc. le médecin m'a trouvé en bonne santé, malgré que je lui dis que je n'avais pas faim, et que je ne mangeais pas depuis une dizaine de jours, mais a-t-il dit, si cela devait durer encore une journée ainsi, je devrais aller voir mon médecin de famille. Sachant moi-même que j'étais rendu au 37e jour, c'est-à-dire, pas un jour de plus que 10, mais 27 jours de plus que 10. En état de jeûne, l'état émotionnel est fragile. Ma réaction à cette différence, a mis fin à mon jeûne. Je ne pouvais pourtant pas dire la vérité au médecin, je ne sais pas quelle réaction il aurait eu.
Exemple 3 : au jour 42, un incident imprévisible, nullement recherché, relatif à une réaction d'autrui. J'ai reçu d'une personne, quelque peu perturbé, alors que j'étais très calme, comme chaque jour de jeûne, un coups de poing sur le thorax, à droite, près du coeur, assez fort, que j'avais une côte fêlé. La personne en question, pensait qu'un homme pouvait supporter facilement un coups de poing dans le thorax comme les grands singes qui se frappent la poitrine.
À cause d'un incident de parcours antérieur, j'étais sur le qui-vive, quant à la surveillance de mon coeur, dans le sens de la douleur, j'interprète mes douleurs. Mais là, je n'étais plus capable de différencier si la douleur venait du coeur, ou si elle venait de la côte, j'avais atrocement mal, et j'ai dû mettre fin à mon jeûne, pourtant, je devais être près du but, très près du but, peut-être 3, cinq ou 10 jours de la fin.
Mais je prend cela comme une leçon, j'ai toujours été de l'avant, mais sans jamais forcer à tout prix.
Bien sûr, il y a aussi les cinq jours que je n'arrivais pas dépasser, et j'ai rencontré un français qui revenait du Tibet qui m'a vendu un livre d'hôpital français qui donnait des instructions aux infirmières pour faire jeûner leurs patients. Ils ajoutaient du sel dans l'eau. J'ai donc mis du sel dans mon eau citronnée naturelle, ainsi j'ai dépassé mon cinquième jour comme on sait.
Jean-Pierre
Re: Faim et jeûne
"La vraie faim (ou faim physiologique) n'apparaît que lorsque la langue est redevenue propre (rosée). Tout le tube digestif est alors dans cet état parfait. Mais cette situation de purification est rarement atteinte lors d'une première cure. Pour de nombreuses raisons, il faut souvent rompre le jeûne pour mieux y revenir plus tard." (P.V. Marchesseau*)
* MARCHESSEAU, Pierre Valentin (1911-1994) : biologiste et naturopathe français
Perte de la faim et jeûne (Duverney-Guichard)
Tiré de la thèse de doctorat du docteur Michel Duverney-Guichard :
Le jeûne, approche médicale et scientifique
2.1.2.1. Disparition de la sensation de faim
L'interruption complète de l'apport alimentaire quelle que soit son origine (grève de la Faim, jeûne, etc.) entraîne une anorexie*. Chez le jeûneur entraîné à cette pratique, ou les personnes jeûnant dans des conditions matérielles et psychologiques favorables, elle peut être immédiate. Le plus souvent, elle survient entre le 2e et le 3e jour précédée de troubles rapportés à la faim tels que « tiraillement, crampe d'estomac », maux de tête, etc.
Il existe plusieurs hypothèses concernant son origine. Certains (DESPAS (34) et BOLLER (16) avancent le rôle probable de la CETOSE, d'autres évoquent l'asthénie, l'atonie gastrique et intestinale, l'hyposécrétion chlorhydrique et enzymatique digestive, et également salivaire.
On peut également penser que la stabilisation de la glycémie (bien qu'à un niveau plus bas) soit un des facteurs. Une explication valable ne peut être avancée que si l'on se rapporte à la signification réelle du mot FAIM et des différentes sensations que l'on y rattache. Il est évident que le facteur psychologique intervient de façon prépondérante permettant la possibilité au moins théorique d'un contrôle de cette «sensation».
Il faut souligner que cette anorexie survient chez le sujet dont l'apport alimentaire est nul contrairement à ce qui se passe dans les régimes hypocaloriques sévères qui sont toujours mal tolérés par les patients ou lors de jeûne incomplet (apport de sucre, bouillon KUB, etc.) où les sujets présentent de façon habituelle toute une série de troubles y compris une sensation de faim persistante.
* Anorexie : L’anorexie (du grec ancien : ἀνορεξία / anorexía, « absence de désir») est, du point de vue strictement médical, un symptôme qui correspond à une perte de l'appétit.
Le jeûne, approche médicale et scientifique
2.1.2.1. Disparition de la sensation de faim
L'interruption complète de l'apport alimentaire quelle que soit son origine (grève de la Faim, jeûne, etc.) entraîne une anorexie*. Chez le jeûneur entraîné à cette pratique, ou les personnes jeûnant dans des conditions matérielles et psychologiques favorables, elle peut être immédiate. Le plus souvent, elle survient entre le 2e et le 3e jour précédée de troubles rapportés à la faim tels que « tiraillement, crampe d'estomac », maux de tête, etc.
Il existe plusieurs hypothèses concernant son origine. Certains (DESPAS (34) et BOLLER (16) avancent le rôle probable de la CETOSE, d'autres évoquent l'asthénie, l'atonie gastrique et intestinale, l'hyposécrétion chlorhydrique et enzymatique digestive, et également salivaire.
On peut également penser que la stabilisation de la glycémie (bien qu'à un niveau plus bas) soit un des facteurs. Une explication valable ne peut être avancée que si l'on se rapporte à la signification réelle du mot FAIM et des différentes sensations que l'on y rattache. Il est évident que le facteur psychologique intervient de façon prépondérante permettant la possibilité au moins théorique d'un contrôle de cette «sensation».
Il faut souligner que cette anorexie survient chez le sujet dont l'apport alimentaire est nul contrairement à ce qui se passe dans les régimes hypocaloriques sévères qui sont toujours mal tolérés par les patients ou lors de jeûne incomplet (apport de sucre, bouillon KUB, etc.) où les sujets présentent de façon habituelle toute une série de troubles y compris une sensation de faim persistante.
* Anorexie : L’anorexie (du grec ancien : ἀνορεξία / anorexía, « absence de désir») est, du point de vue strictement médical, un symptôme qui correspond à une perte de l'appétit.
Dernière édition par admin2 le Lun 27 Mai 2013 - 9:27, édité 1 fois
Retour de la "vraie faim" (Duverney-Guichard)
2.1.2.3. Retour de la faim
II semble progressif, variable suivant le durée du jeûne pouvant s'étendre sur deux trois jours.
Le retour de la «vraie faim » est une expression utilisée par les hygiénistes adeptes des jeûnes de longue durée. Ils la décrivent comme une sensation de faim impérieuse, un désir de s'alimenter irrépressible qui impose la reprise immédiate et progressive de l'alimentation et qui marquerait dans le cas contraire le début de «l'inanition». Pour les hygiénistes, elle correspondrait à l'utilisation complète des réserves énergétiques de l'organisme.
Nous pouvons rapprocher cette notion du passage de l'Evangile concernant le jeûne du Christ dans le désert : «après 40 jours et 40 nuits, il eut faim» (de l'interprétation symbolique des textes).
___________________________________________________
Il est donc peu probable que la "vraie faim" apparaisse durant un jeûne, même relativement long. Dans les faits, avant que les réserves du corps soient complètement utilisées, cela suppose un jeûne cinq, six, voire sept semaines ou davantage selon le poids original du jeûneur.
II semble progressif, variable suivant le durée du jeûne pouvant s'étendre sur deux trois jours.
Le retour de la «vraie faim » est une expression utilisée par les hygiénistes adeptes des jeûnes de longue durée. Ils la décrivent comme une sensation de faim impérieuse, un désir de s'alimenter irrépressible qui impose la reprise immédiate et progressive de l'alimentation et qui marquerait dans le cas contraire le début de «l'inanition». Pour les hygiénistes, elle correspondrait à l'utilisation complète des réserves énergétiques de l'organisme.
Nous pouvons rapprocher cette notion du passage de l'Evangile concernant le jeûne du Christ dans le désert : «après 40 jours et 40 nuits, il eut faim» (de l'interprétation symbolique des textes).
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Il est donc peu probable que la "vraie faim" apparaisse durant un jeûne, même relativement long. Dans les faits, avant que les réserves du corps soient complètement utilisées, cela suppose un jeûne cinq, six, voire sept semaines ou davantage selon le poids original du jeûneur.
la "vraie faim" d'après Mosséri et Vetrano
Le retour de la faim (tirée de Jeûner pour revivre) d'Albert Mosséri.
Le Dr Vetrano* n'a rencontré (jusqu'en 1980 puisque ce livre fut écrit en cette année) que 10 cas de retour de la faim.
Un autre problème se pose: pour arriver à la vraie faim, il faut en général pousser le jeûne 40 à 60 jours, ce qui est très rare. J'ai rarement vu le retour de la faim chez un jeûneurs depuis 25 ans que j'en surveille. Il en est de même pour tous les praticiens du jeûne. (Mosséri)
* VETRANO Viginia Viviane (1927 - ): médecin américain collaboratrice du docteur Herbert M. Shelton
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