Jeûne de 3 jours

J'ai jeûné 2 jours avec uniquement de l'eau sans aucune manifestation physique. J'étais a peu près aussi bien qu'après un nettoyage du foie au Sulfate de Magnesium.
J'ai ensuite jeûné 3 jours avec tisane et "jus de légume". Alors que je reprenais, le 4e jour, j'ai eu une "grosse fatigue". J'ai fait la sieste pendant 2 heures.. L'autolyse, sûrement.
La prochaine fois, je ferais un peu plus long...

Bonjour,

Pour avoir fait à peu près la même expérience que vous (4 jours mais à l'eau) le gros coup de fatigue m'est venu après 72 heures donc repos complet mais c'est normal... l'état ressemble un peu à celui d'un début de grippe mais c'est décrit dans les livres. Disons que cela fait une première approche.

D'après vous, cela vient de l'autolyse ? 72 heures avec un jeûne hydrique et 96 heures avec des jus ?

Il m'est difficile de répondre précisément. Ce que je peux dire, c'est que j'ai trouvé dommage de m'arrêter à 4 jours. C'est la phase critique à passer à cause des quelques désagréments. La phase d'une semaine sera pour un prochain jeûne. Encore une fois, ne prévoir aucune activité, un cadre calme et un environnement exempt de stress.
Voyez le livre de N. Boudreau pour plus de détails.

Les réactions d'autolyse devraient normalement débuter une fois que les réserves intestinales ont été utilisées. On peut parler de deux ou trois jours d'après Rocan.

Une fois ces réserves épuisées, l'organisme commence à se nourrir de nos autres réserves emmagasinées : glucides, lipides, foyers d'infections, excroissances diverses, cellules mortes ...

Il est donc normal que durant les premières 24 heures il y ait peu de réactions. Cependant, plusieurs jeûneurs ressentent, durant les premiers jours, des effets qui ne sont pas nécessairement ceux de l'autolyse mais plutôt des réactions dues au sevrage de certains aliments tels le café, le thé, le chocolat et autres aliments, surtout les alcaloïdes qui sont des excitants. C'est un peu comme celui qui arrête de fumer qui ressent un manque de nicotine.

Le biologiste Jean Rocan écrit: (tiré de Médecine de Demain)

"Les deux premières journées de jeûne sont des journées de transitions, pendant lesquelles on s'acclimate graduellement au rythme du repos. Le travail de l'autolyse n'est pas encore profond, puisqu'en début de jeûne, on se nourrit des réserves nutritives contenues dans nos dix mètres d'intestins. En épuisant ainsi les réserves intestinales, l'intestin se vide et se nettoie; (...)

L'autolyse commence véritablement après l'épuisement des réserves intestinales. L'organisme doit alors se nourrir de ses réserves, bonnes et mauvaises, de ses foyers infectieux, de ses tissus endommagés; en recyclant la matière obtenue par la désintégration des réserves et des tissus endommagés, notre organisme fait d'une pierre deux coups : il se régénère tout en se nourrissant.

Ce sont les pires foyers infectieux qui sont autolysés en premier, et les toxines les plus irritantes sont neutralisées. Notre organisme procède donc par la résolution des problèmes organiques les plus urgents, et l'autolyse démarre en grand."