Jeûne et santé
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Mon deuxième jeûne du 7 au 13 Février 2019

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Message  Pascal_PLASSARD Mer 20 Fév 2019 - 16:58

Mon deuxième jeûne. Du 7 au 13 Février 2019

Résumé :

Pratiquement un an après mon premier jeûne (cf. mon post précédent dans le présent forum toujours dans la rubrique jeûne de moins d'une semaine : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] j’ai décidé d’entamer le deuxième.
Cette fois ci, je n’ai rencontré aucun problème particulier. Pas de crise d’acidocétose, pas de douleurs particulières, et pas d’effets physiologiques apparents. Le jeûne a duré 6 jours. J’aurai pu continuer quelques jours de plus, mais un impératif familial m’a contraint d’arrêter au matin du 7è jour.
La sensation de faim n’a pas totalement disparu au 3è jour, contrairement à la première fois. Cependant, elle est restée en arrière-plan sans être vraiment perturbatrice.

Les deux premiers jours, j’ai un peu triché, en croquant un carré de chocolat noir 3 fois par jour pour apaiser la faim. Chocolat noir sans sucre, donc pas très gênant  pour passer en cétose. Les jours 3 à 6, outre les sempiternelles tisanes et boissons chaudes habituelles (sans sucre), j’ai bu un verre de lait de coco sans sucre ajouté, le matin et le soir au moment des repas. Ces petites adaptations de ma part m’ont permis de vivre de façon extrêmement naturelle et sereine ce deuxième jeûne. Le passage en cétose s’est manifesté au bout du 4è jour (test avec les bandelettes urinaires kéto), ce qui n’est pas  d’une précision ahurissante, car elles ne mesurent que l’acétone présente dans les urines. Ce n’est donc qu’un indicateur.

Je n’ai pas eu l’impression de subir de détoxification des graisses stockées, ni de gêne particulière dans la transformation des triglycérides en cétones. Mon eczéma est resté bien en place, contrairement à la première fois, et ma reprise alimentaire s’est faite avec une facilité déconcertante.  Au point que je me demande si j’ai réellement jeûné. La reprise alimentaire (pendant 6 jours) était constituée de beaucoup de légumes et pas de protéines animales, pas de glucides et quasiment pas de lipides.

J’ai perdu 5 kg en 6 jours, ce qui est moindre que la première fois.

Au niveau de la préparation, j’ai fait une cure de détox du foie de 10 jours environ 3 semaines avant, et j’ai réduit un peu les portions de glucide et de lipide. J’ai supprimé le fromage (dont je suis friand et qui est peut-être à l’origine de mon eczéma – intolérance à l’histamine – à vérifier). J’ai également fait pendant le mois qui a précédé le jeune, une cure de vitamine B6, de Zinc et de Ginseng.

Aujourd’hui, le jeûne étant terminé, je reprends du poids, ce qui est normal, sans doute jusqu’à environ la moitié de la perte globale (soit 2.5kg). Cependant, mon poids cible étant bien inférieur à celui atteint en fin de jeûne, j’ai décidé, pour les semaines qui viennent, de m’orienter vers un « régime » d’épargne protéiné, ce qui va me permettre d’être en cétose, sans perte musculaire grâce à un apport quotidien de protéines (sans sucre et sans graisse), et sans apport de lipides autres que les acides gras essentiels (Oméga 3 et 6 apportés par l’huile de colza par exemple). Cette mise en cétose va me permettre de continuer à maigrir jusqu’à ce que mon objectif soit atteint. Par ailleurs, pour booster le processus, je pratique le jeûne partiel de 16h, quotidiennement (saut du petit déjeuner).


Courbe de poids :
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févr-19 poids kg
7 80,3 début jeûne
8 79,3
9 78,3
10 77,7
11 76,6
12 75,7
13 74,8
14 75,5 fin de jeûne
15 76
16 76,3
17 **
18 **
19 77,4
20 76,8



Fonctionnement  biologique pendant un régime d’épargne protéiné :

Un régime d’épargne protéiné (encore appelée diète protéinée) est temporaire. Il doit durer le temps nécessaire à l’atteinte de son objectif, c’est-à-dire son poids de forme. Une indication possible de ce poids est l’IMC (indice de masse corporelle). IMC = poids en kg / (taille en m)2

Exemple : 1.73m pour 91kg donne un IMC = 30 (limite de l’obésité).
1.73m pour 72kg donne un IMC = 24 (on est dans la fourchette 20 à 25, ce qui est acceptable).

Les 3 apports énergétiques principaux pour l’organisme sont :
• les glucides,
• les lipides
• les protides.

D’autres apports permettent le bon fonctionnement du corps, ce sont les oligo-éléments, les vitamines, les minéraux et certaines enzymes. Mais ce ne sont pas des apports énergétiques.

Pour une perte de poids efficace, il est indispensable de créer un déséquilibre en modifiant l’accès aux réserves stockées dans l’organisme, qui sont de 3 types :
• à très court terme : le sucre rapide stocké dans le foie (réserve de glycogène),
• à moyen terme : le sucre stocké dans les réserves poussé par l’insuline et transformé en graisse, ainsi que les lipides engrangés tout autant que les glucides,
• à long terme : les triglycérides qui sont les graisses de réserve stockées depuis longtemps un peu partout dans l’organisme.

Le premier point constitue la réserve à accès immédiat, en cas de besoin soudain.  Cette réserve représente environ un jour d’énergie. Elle est accumulée dans le foie sous forme de glycogène. C’est un peu l’équivalent du compte courant pour prendre une comparaison financière.
Les deux autres points sont une réserve à long terme en cas de disette, de famine, de jeûne. Ce serait le compte d’épargne, pour reprendre la même image.

Le surpoids est le résultat de trop de réserves de graisses, qui s’accumulent au long des années.
Pour perdre du poids, c’est techniquement très simple : on bloque l’accès au compte courant et on puise dans les réserves, jusqu’à obtenir le poids souhaité.

Comment faire concrètement et quels sont les pièges à éviter ?

Concrètement, il faut mettre le corps en cétose. Pour cela, on élimine TOUS les glucides (sucres lents, sucres rapides), le temps de la perte de poids (quelques semaines tout au plus). De cette façon, on élimine la première source d’accumulation dans les réserves. Mais si on veut être efficace, il faut aussi limiter de façon conséquente l’apport de lipides qui est l’autre source d’ « approvisionnement » du compte d’épargne : manger le moins gras possible en privilégiant les aliments maigres, les légumes, les crudités. Par contre, il est fondamental de continuer à absorber quotidiennement des omégas 3 et 6.
Le problème récurrent dans ce mode de fonctionnement est la perte musculaire induite, car le corps pour garder « son train de vie » va puiser dans toutes ses ressources et les muscles en sont une de choix. C’est ce qu’on appelle la néoglucogenèse. Pour éviter cela, et forcer le corps à manger ses graisses de réserve (autophagie), il faut donc alimenter les muscles (dont le cœur) en protéine. Comme on supprime le plus possible les viandes, les poissons, les fromages, il faut un  apport « sur mesure » : les sachets protéinés diététiques. Uniquement pendant le temps de la baisse de poids.
Une fois le poids souhaité atteint, il convient de quitter ce mode de diète protéinée pour revenir à une alimentation équilibrée (on quitte le mode de déséquilibre induit par la cétose). C’est la phase de stabilisation.

La stabilisation :

Cette étape, qui est cruciale pour éviter la reprise de kilos superflus, doit être menée de façon attentive et surtout pérenne. C’est « pour la vie » que cette nouvelle approche alimentaire doit être adoptée. La logique et le bon sens continuent de nous guider.

Au niveau glucides : limiter les sucres rapides le plus possible (pâtisseries, pain blanc, pâtes et riz. Privilégier les fruits, bien sûrs, ceux d’indice glycémique faible, tels que les fraises, les framboises, les cassis, les abricots, le melon, la pastèque, par exemple.

Au niveau des lipides, privilégier les viandes blanches, les poissons blanc (cabillaud, colin, lotte), et éviter les aliments trop gras (charcuterie, porc), éviter les sauces, la cuisine au beurre (privilégier le beurre de coco).

Au niveau des protides, l’œuf est une source excellente de protéine peu grasse, mais attention au cholestérol présent dans le jaune. Certains végétaux telles les amandes, la spiruline (algue) sont également excellents. Bien sûr, on arrête les sachets de protéines.

Les légumes de toute nature sont hautement recommandés, car ils apportent à la fois les fibres, les vitamines, les oligo-éléments, les minéraux.  Crus ou cuits, sachant que seuls les légumes crus vont apporter certaines enzymes. Le cuit se digère mieux, mais la cuisson peut détruire certaines vitamines.

En cas de reprise de poids, on peut repasser temporairement en mode cétogène (suppression totale des glucides pendant une semaine ou deux). Attention, il faut 3 jours sans glucide pour que le corps bascule en cétose. Un jeûne annuel d’une semaine est également bien utile pour remettre les pendules à l’heure et se remotiver.  Personnellement, à la fin de mon jeûne et les quelques jours qui ont suivis, j’ai éprouvé une sensation de plénitude sereine et heureuse sans être métaphysique pour autant, mais qui m’a redonné le goût d’entreprendre. Je pense que la cure de magnésium d’un mois a renforcé cette sensation.

Ne pas oublier de faire une cure de détox du foie une fois par trimestre (en tous cas au moins deux fois par an après les fêtes de fin d’année et au début de l’automne), et du sport au moins 3 fois par semaine (3h/semaine en 3 fois minimum).

Bien entendu, il faut continuer à se faire plaisir, sous toutes les formes possibles, y compris dans l’alimentation, où régulièrement on s’offrira une digression heureuse quitte à compenser le lendemain.
Personnellement, je pratique la politique du 80/20.

Portez-vous bien.

Pascal.
Le 20 février 2019

Pascal_PLASSARD

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Mon deuxième jeûne du 7 au 13 Février 2019 Empty Re: Mon deuxième jeûne du 7 au 13 Février 2019

Message  Pascal_PLASSARD Lun 8 Juil 2019 - 8:29

A un moment, j’évoque le cholestérol dans le jeûne d’œuf.
Cette information est erronée. En effet, il est reconnu aujourd’hui que l’oeuf ne présente pas de risque à ce niveau là.

Pascal_PLASSARD

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