Jeûne de 40 jours fait puis reprise cétogène

J'ai mangé à 14h30 : la fin de la salade (une sucrine, les petits trucs, c'est ça que j'avais commencé hier soir), deux kiri, la fin du caviar d'aubergine (environs 70gr je pense) et du sel. Et bu un peu de kombucha. Je me sens bien niveau digestion, normale. J'ai la sensation d'avoir fait un bon repas.

Par contre des douleurs et tiraillements ont commencé dans mes bras, dans mes muscles. Et je commence à avoir envie de faire des choses, mais je n'ai pas encore l'énergie de vraiment les faire.

Je pense que d'ici une heure je pourrai aller me doucher sans problème, je n'ai plus aucun tournis. J'attends juste d'être sûre que je digère bien.

Je n'ai pas remangé depuis 14h30, je me sens toujours bien. En tout depuis hier soir, même si j'ai mangé plus que je le pensais j'ai mangé moins qu'un petit repas normal. Donc je mange beaucoup plus que j'imaginais mais ça reste très peu.

Mais d'habitude y'a ce combat entre la part de moi affamée qui veut manger plus, qui me fait manger un petit peu dès que mon estomac peut le supporter, et la part de moi qui fait attention à pas me blesser. Là tout mon corps est en accord, je n'ai pas faim tant que je n'ai pas bien digéré, je n'ai aucune fringale. Il n'y a pas de combat.

Rien que ça ça suffit à me rassurer que le cétogène sera bon pour moi.

Je suis ravie pour toi que tu te sentes sereine et que tes sensations soient bonnes !
Le jeûne long est une solution pour les TCA, j'en suis convaincue.

Non c'est pas le jeûne long qui fait ça, c'est le cétogène. À chaque sortie de jeûne j'ai mis des semaines à sentir de la satiété. Les glucides font monter l'insuline qui augmente l'appétit, et qui empêche la production de la leptine qui cause la satiété. À partir de là la faim ne se calme plus tant que je n'ai pas retrouvé tout le poids perdu et je passe toute la réalimentation à tenter de ralentir mes prises alimentaires pour ne pas me blesser. Rien à voir avec des TCA, c'est de la faim physique. Je connais bien la différence pour avoir bien connu les deux (j'ai passé une enfance maigre et affamée et une adolescence avec des TCA divers et variés).

Là je l'ai sentie de la vrai satiété physique dès le deuxième repas. Et là à 18h30 j'ai mangé un steak haché avec de la moutarde et du beurre salé, mâché longtemps, terminé doucement parce que je sentais la satiété arriver, et à la dernière bouchée je n'avais plus faim.

C'est bien entre mon corps et mon corps qu'il n'y a plus aucun combat, tout fonctionne en parfaite coordination. Pas entre mon corps et mon esprit, mes TCA sont réglés depuis déjà plusieurs années (grâce à la méthode Zermati).

À 21h30 j'ai eu un peu faim. Je me suis servie un petit bol de choux de bruxelles avec du beurre salé, et le même mélange de yaourt/moutarde/citron et sel qu'hier.

J'ai du arrêter de manger à la moitié du bol alors que je ne sentais pas mon estomac tirer ni rien, il n'était pas plein, je n'avais juste "plus faim". Genre vraiment plus. J'ai mangé une cuillère de yaourt pour ne pas rester sur le goût des choux de Bruxelles, pris un chewing gum pour bien digérer et voilà.

Je suis abasourdie. Mon corps me donne faim pour ce qu'il peut digérer, pile poil, pas plus. Je réalise du coup que je n'avais jamais connu la vrai satiété de ma vie.

Vous savez comme quand on mange des bonbons on peut en manger jusqu'à vomir parce qu'on a jamais "plus faim"? C'est parce qu'ils font monter l'insuline sans cesse (qui augmente l'appétit) et empêchent totalement l'émission de leptine (qui en plus a besoin du gras pour être émise). Avec mes problèmes d'insuline j'ai le même effet quand je mange "normalement", c'est à dire pas cétogène. La satiété est une découverte pour moi. La sensation que j'ai envie de manger certaines choses pour leur goût mais que je ne veux pas parce que je n'ai pas faim alors même que je n'ai pas mal au ventre ni de risque de nausée ni rien est quelque chose que je n'avais jamais vécu et c'est incroyablement confortable et agréable.

Et sinon: pas eu de malaises depuis ce matin. J'ai clairement repris des forces mais je dois encore me reposer régulièrement allongée, voir jambes surélevées. Je peux à nouveau monter les escaliers donc je vais redormir dans ma chambre (ouf !)

Ce post va parler de selles :

Je suis allée dormir à 23h en me sentant super bien, mais vers minuit alors que je m'endormais j'ai commencé à sentir des tiraillements et douleurs dans les intestins. Ils avaient l'air de ne pas du tout aimer de devoir se remettre à travailler. Vers 1h15 la douleur est devenue insupportable et je me suis levée, et là j'ai passé plus d'une heure à me vider aux toilettes et c'était vraiment douloureux.
C'était clairement des selles bien formées sur lesquelles mon organisme avait balancé un maximum d'eau pour les mettre dehors, pas du tout une diarrhée de trucs à moitié digérés (ce qui aurait été le cas si ça avait été la nourriture de ces dernières 24h). En plus l'odeur était caractéristique des selles de milieux ou de fin de jeûne. Autrement dit je pense que mon organisme a décidé de mettre dehors tous les poisons triés depuis mes dernières selles avant de commencer à digérer des choses saines et donc de se remettre à absorber. Mes dernières selles datent du 4em jour de jeûne ! Donc il y avait 37 jours d'accumulation de toxine quand-même.

Bref j'espère vraiment que ça n'arrivera plus parce que bon sang qu'est-ce que ça a fait mal ! Je pense que la douleur venait en grande partie du fait que mes intestins n'ont pas vraiment travaillé musculairement depuis 37 jours, être soudainement remplis d'eau (donc distendus) et pris de spasms a du les pousser à leurs limites.

Là je me sens mieux, j'ai encore un peu mal mais difficile de savoir si c'est les restes de ce qui est arrivé ou si je vais devoir retourner aux toilettes cette nuit finir de nettoyer. Et puis j'ai vraiment peur d'avoir à nouveau mal ça me rend très attentive. En tous cas à la moindre envie je re-courrai aux toilettes ><

Rien à voir, j'ai commencé à tester mon urine pour la glycémie et la cétose ce soir (vers 22h30): j'avais bien une glycémie à 0 et une cétose au maximum.

EDIT : j'ai du retourner aux toilettes mais il n'y avait presque plus rien. Je n'ai enfin plus aucune douleur. Derrière j'ai pris une douche histoire de me sentir à nouveau fraîche et propre et je laisse la fatigue revenir pour retourner dormir.

Bravo vraiment pour ta gestion de tout ça, c'est nickel. Bon app :-)

Pour Bounty: 
Je confirme moi aussi ce que dit luthi, la sensation de faim disparaît totalement avec une alimentation cétogène. Cette sensation que les occidentaux (et presque tous les autres aussi de nos jours) prennent pour de "la faim" n'est que le fait que nous vivons dans une société de "drogué" (n’ayons pas peur du mot) aux glucides. Sans glucides, pas de fringale, pas de chute de glycémie car pas de pic.

Ce n'est pas le jeûne long qui à cet effet. Au contraire, Shelton disait qu'a la sortie d'un jeûne, et ceci durant les deux premières semaines, il faut faire attention de ne pas céder à la voracité. Au delà de 15 jours, c'est gagné selon lui.

Merci !

Je suis encore sous le choc de la douleur de cette nuit, je ne m'attendais pas à quelque chose du genre. J'ai mis des heures à m'endormir tellement j'avais peur d'avoir à nouveau aussi mal. Sur le coup j'ai eu peur de m'être blessé un organe, j'ai littéralement du méditer aux toilettes pour ne pas totalement me crisper et tout bloquer sous l'effet de la douleur... Bref pour moi qui n'ai jamais ni constipation ni diarrhée avoir un genre de mélange des deux et aussi violent et après 37 jours de repos des intestins... c'était vraiment un truc qui ne m'arrivera plus jamais j'espère !

Sinon symptômes à 2 jours et demi de réa :
- De moins en moins la bouche sèche la nuit, et elle se réhumidifie de plus en plus facilement.
- Je reprend clairement des forces rapidement (beaucoup plus que lors de mes derniers jeûnes. Je ne sais pas si c'est l'habitude, le cétogène, ou si c'est que les soins sont allés plus profonds).
- les plaques rouges sont toujours là, même si elles s'atténuent. Les grattements de même.
- ma peau a commencé à peler, assez classique pour moi en réalimentation.
- les tiraillements musculaires vont et viennent mais sont légers, il y en avait surtout hier après-midi.
- je respire de mieux en mieux par le nez (je crois que j'avais oublié de dire que plus le jeûne avançais plus ça m'étais difficile, jusqu'à me retrouver à ne respirer presque que par la bouche).

Du coup ce midi, lorsque j'ai eu faim :
J'ai mangé à nouveau des petites feuilles de salade, avec dans chacune une cuillère de yaourt/moutarde ou de ricotta salée. Environs 6 feuilles en tout. Puis j'ai terminé mes choux de Bruxelles d'hier soir, environs 4 au total. Tout ça accompagné comme hier de kombucha dilué (je l'utilise en gros comme sirop pour donner du goût à l'eau. D'après mon colocataire c'est du vrai vinaigre donc je suis tranquille sur l'absence de sucre).
Résultat j'ai à nouveau eu du mal à faire passer les dernières cuillères du repas, je mâche un chewing gum pour bien digérer, et non seulement je n'ai plus faim mais j'ai la sensation d'avoir trop mangé. Et ce alors que je n'ai aucune douleur à l'estomac, il n'est pas plein ni rien. Cette sensation nouvelle de satiété est vraiment puissante.

Je continue à manger des petits repas réguliers, et à regagner de l'énergie bien plus vite que je ne l'attendais. J'ai mangé deux fois aujourd'hui (le repas décrit plus haut de ce midi et du tofu avec des choux de Bruxelles vers 15h30). J'ai fait du ménage tout l'après midi. J'ai du plusieurs fois faire des pauses parce que mes muscles faiblissaient d'un coup mais pas eu besoin de m'allonger de la journée. J'ai été aux toilettes et l'absence de douleur m'a rassurée (même si je ne suis pas encore de retour à une digestion normale).

Psychologiquement le travail continue, je suis en train de nettoyer tout ce qui a trait au jeûne (les vêtements, draps, pyjamas etc que j'ai utilisé pendant) et je comptait commencer à nettoyer ma chambre d'ami mais je supporte à peine d'y entrer. J'y ai quand-même beaucoup souffert, ce jeûne était très dur, et dès que j'y entre je dois ensuite réfléchir et intégrer des choses pendant un moment. Du coup je retente demain.

Concernant les effets du jeûne pour l'instant impossible d'être certaine, c'est pour ça que je ne dis rien. Pour l'asthme par exemple j'attends de me ré-exposer à des choses qui me lançaient des crises, pour l'endométriose j'attends mes prochaines règles etc. La seule chose que je peux dire est que les gros nodules de mes seins ont disparus, il ne reste que les petits. Et ils sont remontés de plusieurs centimètres. Mais mon corps étant tout mou difficile de juger de leur aspect lorsque je serait remusclée. Concernant les cicatrices quelques unes ont disparu, d'autres atténuées, d'autres il n'y a aucune différence visible. Mais pareil, mon corps va encore changer d'apparence dans les jours et semaines qui viennent.

Merci Luthi d'être aussi précise et détaillée. J'aimerai bien gérer aussi bien que toi.

Meri Jeff. Pour le jeûne long et les TCA, je parlais de l'effet physiologique mais aussi et surtout de l'effet psychologique dont nous parlions plus haut... Cela devrait m'aider. Je compte également reprendre en cétogène.

Merci

Je pense qu'en reprenant en cétogène tu découvriras que souvent ce qu'on prend pour des TCA c'est juste de la faim physique, et que c'est normal que plus on l'ignore plus elle devienne dévorante et obsessionnelle. Je pensais que c'était ma faute si je me réalimentait mal et trop vite, mais là je réalise qu'en fait quand on donne ce qu'il faut à notre corps il a vraiment faim pile de ce qu'il peut digérer, pas plus. Tout y est logique. Si on a constamment faim c'est soit qu'on est en carences, soit qu'on a les hormones en vrilles, soit qu'on manque vraiment de calories. Et c'est quand on se retiens de manger à sa faim qu'on développe des TCA.
Hier soir j'étais d'ailleurs confuse : mélange de "pas faim" et de "je veux des fruits". J'ai finis par prendre un cachet de vitamine C et ça a immédiatement calmé toute envie de manger. Comme quoi c'est important d'écouter ses appétits précis (on les appel des appétits sensoriels spécifiques, ils nous renseignent sur nos besoins en micronutriments).

Et sinon je continue à manger de plus en plus, même si quand je regarde ce que j'appelle un "gros repas" j'y aurai avant appelé un "goûter" donc je suis encore loin de mes quantités habituelles.

J'ai travailler avec de la sauge brûlée aujourd'hui (commencé le grand ménage et purification de mon appartement et la salle où j'ai dormi pendant le jeûne).
Normalement ça me lance toujours une crise d'asthme, sauf si je protège fortement mon visage.
Là rien du tout. Même pas toussé.
Donc là dessus il y a un progrès marqué.

Effet de réalimentation et d'autolyse qui continue je pense, j'ai depuis ce matin une montée d'un peu toutes les mycoses que j'ai parfois. Genre elles sont toutes en train de sortir en même temps partout. Et ma peau pèle a plein d'endroits tout en étant brillante et lisse et franchement belle. Comme un genre de renouvellement.

Et j'ai des fois des descentes de sueur sous les bras comme si mon bras avait allumé un robinet, ça dure quelques secondes puis s'arrête, beaucoup d'eau et aucune odeur. L'impression que mon corps remet en route des fonctions ici et là et que des fois ça allume des trucs un peu au hasard.

Les plaques rouges qui grattent ont commencé à s'atténuer, mais grattent toujours pendant la nuit.

Mon métabolisme est excellent : avant le jeûne j'étais très frileuse, pendant le jeûne encore pire, là je ne fais que baisser les radiateurs de plus en plus et je me sens bien.

Et sinon j'ai lu un peu sur l'importance de respirer par le nez (en gros la respiration par la bouche cause une légère sous-oxygénation chronique pour laquelle on tente de compenser en respirant plus fort par la bouche.. Et ça fait un cercle vicieux). Je respirait déjà trop par la bouche avant le jeûne (surtout la nuit) mais là ça devenait vraiment insupportable de ne plus arriver à respirer normalement alors que j'étais en réa donc je me suis renseignée et une idée que j'avais qui me semblait impossible est en fait très populaire et efficace (et qui aide les asthmatiques en plus) : le sparadrap sur la bouche en dormant (et dans la journée quand on en sent le besoin).
J'ai testé cette nuit, c'est génial, j'ai vraiment très bien dormi, je me suis réveillée le nez parfaitement dégagé (ce qui est rare) et en ayant dormi d'un sommeil profond. Et aujourd'hui j'ai porté un peu le sparadrap puis de moins en moins et j'ai senti graduellement ma respiration se calmer.
Bref le jeûne n'a rien réglé sur ce problème mais l'a mis en valeur, et maintenant que je suis en réalimentation je me sens l'envie et l'énergie de le régler. Donc ça aussi j'y compte comme une amélioration permise par le jeûne.

Après 4 jours de réalimentation :

J'ai la sensation de remanger totalement normalement mais quand je regarde les quantités je mange un repas normal étalé sur 24h, donc un peu moins d'1/3 de ce que je mange normalement.

J'ai toujours la bouche qui s'assèche régulièrement, apparemment en cétogène c'est considéré comme le signe d'un déficit de sodium et de potassium. Comme cet assèchement va de paire avec une immense envie de sel ça semble coller. Du coup je fais attention à manger des choses riches en potassium et à bien saler ma nourriture.

Les mycoses sont en train de disparaître aussi vite qu'elles sont apparues, sans que je ne fasse rien (j'avais prévu un bain au bicarbonate de soude si ça ne s'arrangeait pas vite).

Je suis sortie pour la première fois aujourd'hui faire des courses, je me sentais une énergie normale. Et puis en rentrant j'ai tenté sans y penser de courir à un endroit où je le fais d'habitude et l'illusion s'est brisée : mes jambes se sont mises à trembler et j'ai failli tomber. Mais déjà d'avoir fait mes courses (marché, porté un sac, parlé à des gens etc) n'était pas mal! Surtout que d'habitude en sortie de jeûne je suis faible beaucoup plus longtemps que ça. J'ai vraiment la sensation qu'en cétogène je reprends mes forces beaucoup plus vite que d'habitude. Je pense que c'est le cétogène qui fait ça parce que rien d'autre n'est différent par rapport à ma réalimentation de mon jeûne de 25 jours. Ça aurait même dû être pire : jeûne plus long et je suis bien moins sportive qu'à l'époque.

Certaines de mes envies obsessionnelles pendant le jeûne se confirment et deviennent des nourritures régulières (fromage frais, choux de Bruxelles, yaourt-moutarde, steak haché, maquereau à la moutarde...) et d'autres se révèles décevantes où ont soudainement cessé de me faire envie (les umeboshi ont quitté mon radar, le foie m'a comblée une fois et depuis plus aucune envie, les laits et crèmes de coco me repoussent à présent...)
Ça montre à quel point les goûts et dégoûts instinctifs dépendent de nos besoins profonds. Surtout le coup du foie dont je n'avais au final besoin que d'un pour trouver ce qui me manquait.

Bref tout se déroule bien et je continue à redécouvrir l'alimentation.

Ravie de voir que tout se déroule au mieux pour toi.
Tu devrais être au top pour reprendre le travail :-)

Merci !

5em jour de réalimentation : j'ai commandé un complément de potassium et recommencé graduellement à prendre mes compléments d'avant le jeûne (multi-complément, vitamine D, Glutamine...) Je compte terminer les boîtes puis arrêter et ne garder à terme que quelques affaires dans un tiroir à prendre selon mes instincts : vitamine C, oméga 3, potassium et un multi assez large.

Je continue à avoir des symptômes qui vont et viennent: quelques boutons sont apparus, j'ai des douleurs qui réapparaissent puis repartent dans les reins et l'utérus, j'ai des moments de rétention d'eau suivis de moments où j'urine énormément etc... En gros plusieurs symptômes de jeûne ont repris maintenant que la partie la plus difficile de la réalimentation est terminée.

fin du 7em jour de réalimentations cétogène.

Bon j'ai commencé à observer un truc clair : les légumes me font gonfler. Mais genre comme un ballon. Le pire que j'ai testé pour l'instant c'est les poireaux, j'ai cru que mes chevilles allaient se casser tellement elles sont parties en œdème énorme.
Et je ne supporte que les produits laitiers très gras et lactofermentés (donc sans protéines de lait ou presque).
Je supporte les légumes crucifères (les divers choux) à condition qu'ils soient très très cuits ou lacto-fermentés et à petite dose.

Bref graduellement je réduit les aliments que je mange et je me retrouve à manger carnivore sans l'avoir voulu : les seuls repas dont je sors en me sentant totalement bien et satisfaite et derrière lesquels je dégonfle au lieux de gonfler sont ceux qui ne contiennent que de la viande, du poisson, de l'huile d'olive, du beurre, du yaourt grec, et quelques épices (comme la moutarde). Donc je suis en train de centrer mon alimentation autour de la viande de bœuf, du maquereau à la moutarde et des yaourt grecs.

À côté je me complémente en vitamine B1 et potassium, et d'autres choses selon mon intuition et ma faim.

Ma théorie c'est que mon corps est encore en train de soigner des choses et n'a pas envie de se fatiguer avec les toxines contenues dans les légumes et qu'il réagis donc hyper violemment à tout ce qui contiens le moindre anti-nutriment. Je vais donc prendre le temps en mangeant ce qui est au fond le régime d'éviction ultime en terme d'allergènes, et je réintroduirait tout doucement des choses selon ce que je supporte à nouveau.

Là où je sais que c'est la continuation des soins et pas que j'ai blessé mon corps, c'est parce que globalement je me sens vraiment mieux qu'en début de jeûne : je respire de mieux en mieux par le nez, j'ai de moins en moins mal aux reins et aux intestins, je digère de mieux en mieux, je mâche sans difficulté bouche fermée (quelque chose que je n'arrivais pas à faire depuis des années) et mes symptômes d'autisme baissent à fond, je cicatrise vite et bien, ma peau est magnifique etc. Et tant que je mange uniquement ce que je supporte je reprends des forces rapidement et je me sens constamment bien et j'ai rapidement de la satiété.

Alors oui je pourrai arrêter le cétogène et les symptômes s'arrêteraient, mais ça ne serait pas parce que mon corps aurait terminé de tout guérir d'un coup mais parce qu'il abandonnerai de me soigner pour se remettre à gérer le sucre et mon insulinorésistance. Donc je n'en ai aucune envie.

Peux-tu nous donner ceci (en moyenne quotidienne) (1) :
- nombre de Calories
- nombre de grammes de lipides (facultatif)
- nombre de grammes de protides (facultatif)
- nombre de grammes de glucides

Ce sera plus facile de comprendre et tirer profit de ton partage.

Excellent partage d'une excellente expérience. Je suis encore sous le choc.
Humainement parlant aussi, excellent rayonnement. Merci.

(1) une seule fois, ou tous les jours si cela te chante.

Aucune idée parce que je refuse à tout jamais de compter les calories et de peser ma nourriture. Il n'est pas question que je fasse quoi que ce soit qui puisse me relancer des TCA. Donc désolée mais là dessus il faut juste savoir que je mange à ma faim (ni plus ni moins) et que je ne cherche pas à surcharger en lipides (après tout le but est que mon corps mange les cétones qu'il a stocké, pas besoin de le couvrir de cétones externes). La seule chose à laquelle je compte faire attention est de me remettre au sport le plus rapidement possible afin de bien utiliser les protéines, plutôt qu'elles risquent de fatiguer mes reins en étant évacuées.

Par contre je peux dire que niveau glucides je suis bien en dessous des 20grammes par jours (aujourd'hui j'ai compté moins de 15 grammes). C'est facile d'y compter parce que je mange très peu d'aliments qui contiennent des glucides potentiellement digestibles par l'organisme humain, et que généralement ils sont en pots avec marqué le nombre de glucides dessus.

De rien en tous cas. Je suis contente si tout ça peut aider des gens d'une façon ou d'une autre.

(Je peux donner mon menu détaillé demain si ça aide pour avoir une idée).

Je comprends. Je ne pouvais pas savoir d'avance.
Oui, bien sûr que ton partage aide. J'ai lu consciencieusement les 8 pages du fil ... ainsi que ce qu'il y a entre les lignes.
Pour le menu détaillé demain, c'est personnel et astreignant. Je cherche à savoir où tu te situes par rapport à 800 Calories par jour (si c'est cela, beaucoup plus ou beaucoup moins).

Encore merci pour ton rapport très complet de 22h15. Il me semble que tu y écris, en substance, que les légumes industriels sont toxiques et la viande industrielle (poissons inclus) n'est pas toxique. Est-ce bien cela ?

Je suis probablement bien au dessus de 800 calories, plus je reprends un niveau d'alimentation normale plus je monte au dessus.

Et non rien à voir avec l'industriel. Les légumes produisent des toxines : les plantes n'aiment pas êtres mangées. Pour les crucifères par exemple c'est le souffre. Mais aussi des polysaccharides que les humains ne peuvent pas digérer. On peut réduire voir détruire certains de ces composés par la fermentation ou la cuisson, mais si on y est très sensible il en restera toujours trop.
Un autre exemple : les feuilles des légumes verts produisent des oxalate pour se protéger des insectes et autres prédateurs, les épinards en sont particulièrement riches. Un adulte en bonne santé qui mangerai 2kg5 d'épinards d'un coup aurai 50% de chances de mourir. Par chance ça fait beaucoup trop, personne ne le fait. Mais les gens sensibles aux oxalates peuvent être violemment malades en mangeant une quantité normale d'épinard. Et il y a une bioaccumulation qui fait que si on mange des épinards tous les jours on finit par s'empoisonner. Là aussi heureusement, on finit généralement par ne plus avoir envie d'en manger. D'où l'importance d'écouter son instinct et ses envies alimentaires.

Chaque légume ou fruit est plein de substances variées à divers doses. Ces substances ont aussi des bénéfices pour la santé, tout dépend de la dose, de la personne, de son état de santé etc etc. Il n'y a aucune règle universelle.

Dans mon état apparemment je ne supporte aucune de ces substance que d'habitude je digère sans problème.

La viande quand à elle ne contient aucun anti-nutriment potentiellement poison ou allergène. Le mécanisme de défense du bœuf contre les prédateurs ce sont les cornes, une fois qu'il est mort on est tranquille. Certains poissons produisent des toxines pour empêcher qu'on les mange (le fugu est le plus célèbre) mais ça n'est pas du tout le cas du maquereau.

Bref je parle de toxines naturelles produites par les plantes, et que les humains ont appris à faire diminuer de plein de façons (en sélectionnant et croisant les plantes pour diminuer leur toxicité depuis des millénaires, en les faisant tremper, fermenter, germer, griller, en enlevant les parties les plus toxiques etc...) Rien à voir avec l'industriel : je cuisine à partir de produits bruts (sauf les produits laitiers) et quasi toujours bio.

Si je m'intoxine en temps qu'herbivore en mangeant du soya, le bœuf herbivore en mangeant du soya s'intoxine aussi, et son intoxination augmente avec le temps. J'ai peine à croire que j'aurais moins de toxines en mangeant le bœuf que directement le soya. Le bœuf serait plus pur que le soya ? Alors le lion serait plus pur que le bœuf.

Oui il faut tout contextualiser ("Il n'y a aucune règle universelle"). Il faut aussi mettre en doute, histoire de vérifier qu'on ne se berce pas d'illusions. Seul le résultat est indéniable. Hors il apparaît, 7 jours après la fin du jeûne, que tu as le contrôle de la quantité ingérée, ce qui est (très) rare après un jeûne hydrique long.

Je voudrais risquer deux hypothèses.
• Le postulat (universellement bien accepté) : La nourriture crue (jus inclus) est un grand révélateur de l'état des intestins. Si elle ne passe pas, c'est que les intestins ne sont pas en ordre. Un intestin irrité ne supporte que la bouillie cuite (... qui elle-même, dévitalisée, entretient le dérèglement de l'organisme).

• Bien que tu relates d'énormes améliorations de ta qualité de vie, il reste que quelques heures avant la rupture du jeûne, tu étais encore dans un état épouvantable, en plein processus de restauration.

• Hypothèse 1 : Est-ce que les parois intestinales pendant le jeûne, lors de ces gros échanges et déplacements de toxines, ne sont pas sollicitées au maximum et en inflammation contrôlée ?

• Hypothèse 2 : Est-ce que les intestins avant jeûne, malgré les apparences, n'étaient pas en désordre. En fin de jeûne, toujours en cours de restauration et dotés d'une sensibilité tout améliorée, ne sont-ils cependant pas encore en état de recevoir de la nourriture digne de ce nom ?

Ces questionnements sont plutôt inutiles puisque tu dis : "Tant que je mange uniquement ce que je supporte, je reprends des forces rapidement et je me sens constamment bien et j'ai rapidement de la satiété."

Le bœuf en bonne santé mange des tonnes d'herbes, jamais de soja. Un humain qui mange des tonnes d'herbes meurs. Un bœuf qui mange trop d'oxalates meurs, mais sa chair ne sera pas pleine d'oxalates. Il ne s'agit pas de "pureté" mais de biochimie : la viande n'est pas faite des mêmes constituants que ce que l'animal a mangé. Sinon le bœuf en bonne santé serait un tas d'herbe, le lapin aussi, le mouton un tas de ronces etc. Et si on nourri la plupart des herbivores avec les légumes bons pour les humains (légumes racines, choux, légumes à feuilles épaisses...) iels meurent ou développent des problèmes d'intestins.
Bref il n'y a aucun rapport entre le végétarisme des humains et des animaux.
Et ce n'est jamais une bonne idée de manger les prédateurs, tant pour des raisons de santé (accumulation des polluants) que d'écologie.

Mes intestins sont en mauvais état depuis longtemps, je n'ai pas caché qu'avant le jeûne ils étaient très poreux et atteins d'endométriose et que je prenais beaucoup de glutamine pour pallier au problème.

La différence c'est qu'à l'époque je pouvais les abîmer sans qu'ils se rebellent, sans jamais sentir que des aliments me faisaient du bien ou que mon corps en refusait d'autres. Là mon corps est apparemment occupé à continuer de les soigner, et donc si je prends la moindre chose qui est difficile pour les intestins il surréagis pour s'en débarrasser rapidement. Je réintroduirais doucement les légumes avec le temps. Déjà je vais tenter demain les choux de bruxelles qui auront trempé 36h dans de l'eau salé pour pré-digérer les sucres indigestibles qu'ils contiennent, puis cuits en deux fois pour les débarrasser du souffre.

Et je ne compte pas me remettre un jour à manger cru en dehors des légumes et fruits que notre espèce mange traditionnellement crus depuis des centaines d'années. Je prends au sérieux les dangers de dénutrition représentés par l'acide phytique, les oxalates, etc. J'ai eu suffisamment d'horribles carences suite aux maltraitances, entretenus ensuite par des années de végétalisme à manger énormément cru. Petite liste ici des antinutriments les plus communs et des méthodes traditionnelles pour en réduire la quantité (trempage, cuisson, fermentation, germination etc) : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

En attendant je mange les aliments que je supporte et ça fonctionne : j'ai énormément dégonflé cette nuit, ai bien dormi et n'ai pas encore eu faim aujourd'hui. Les taches rouges sur mon torse ont presque disparus. Et ma peau est incroyablement douce aujourd'hui.

Et sinon liste des symptômes de nettoyage qui continuent :

- mes oreilles continuent à avoir de la cire qui coule régulièrement, comme j'ai eu tout le jeûne
- je me mouche tous les matins et le nez est bien plein de trucs, comme j'ai fait tout le jeûne
- j'ai des fois des montées de tournis, nausée, fourmis dans les jambes etc mais ça dure beaucoup moins longtemps que pendant le jeûne
- j'ai des fois des montées de maux de têtes mais pareil, ça ne dure que quelques minutes

Niveau rétention d'eau j'ai tellement gonflé la semaine dernière que j'ai repris toutes les tailles perdues, sauf que j'avais vraiment l'air d'un ballon au lieu que ce soit de la graisse bien répartie. Heureusement je dégonfle et je vois à nouveau apparaître les tailles perdues, ouf ! Parce que j'avais beau savoir qu'en mangeant à ma faim en cétogène avec mon poids de départ je ne pouvais pas prendre de graisse c'était assez déprimant ^^"

En revanche mon pire symptôme a totalement disparu depuis plusieurs jours : plus aucun problème de bouche sèche ! Ça a sans doute été aidé par le fait de respirer maintenant bouche fermée, mais pas que. Vu que même bouche fermée j'avais la bouche très sèche et énormément soif en début de réalimentation.

Et sinon en début de réalimentation je mangeais énormément de sodium (sel rose de l’Himalaya), j'en était affamée. Là ça m'a totalement passé, j'en mange très peu. Le manque de sodium est forcément lié d'une façon ou d'une autre aux histoires de rétention d'eau et de bouche sèche, mais en tous cas c'est passé et tant mieux.

Bonjour Luthi.
Je suis contente de voir que tout se passe bien, même si ton régime de reprise alimentaire m'ahurit ;-) . Il te convient c'est l'essentiel. Je pense que je serais malade comme un chien si je faisais pareil...
C'est vraiment super de voir à quel point nous sommes tous différents.
Où en es-tu au niveau activité physique ? Tu continues à te reposer au max pour encourager l'autolyse ou tu as repris tes activités "normales" ?