Jeûne et santé
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jeûne et crise de goutte

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Message  Dikih Ven 15 Juil 2016 - 8:17

Bonjour,
chaque année, début juillet, je fais une crise de goutte. J'ai évidemment pensé qu'un petit jeûne pourrait avoir raison de ce fléau, mais voila : le jeûne favorise, d'après ce que j'ai compris, la production d'acide urique - surtout au cours de la fameuse "crise d'acidose"... Or, c'est précisément l'acide urique qui provoque les crises de gouttes. Qu'en pensez-vous ? Cette crise d'acidose n'est-elle qu'un mauvais moment à passer, au-delà duquel on pourrait espérer que l'acide urique lui-même serait détruit ? ou bien faut-il s'attendre à une accentuation des symptômes de la goutte ?
Merci de votre éventuelle réponse,
Didier

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Message  Luc Ven 15 Juil 2016 - 21:17


Bonne question !

Voici une petite expérience démontrant (ce que nous croyons) que le jeûne sec pourrait éventuellement créer un problème de goutte. Mon épouse qui jeûne depuis quelques décennies, rencontra un problème de goutte suite à un jeûne sec de 3 ou 4 jours. Nous avons l'impressions qu'en raison du manque d'eau, des dépôts d'acide urique pourraient se loger au niveau des articulations, dont la goutte. Ce n'est qu'une hypothèse mais plausible selon nous. Lison qui a jeûné à de nombreuses reprises n'a vu ce phénomène qu'une seule fois, lors d'un jeûne sec.

Suite à cet événement, nous pensons qu'il est préférable de boire lors du jeûne; pas nécessairement de grandes quantités, mais au moins quelques verres par jours.

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Message  Dikih Sam 16 Juil 2016 - 19:11

Merci, Luc, pour votre réponse. Mais en fait ma question n'était pas tant de savoir si le jeûne pouvait provoquer des crises de goutte (mes crises de gouttes sont tout à fait étrangères au jeûne !), que de savoir si le jeûne pouvait être envisagé comme un remède contre la goutte, malgré la crise d'acidose... En d'autres termes : le pic d'urée, au bout de trois ou quatre jours de jeûne est-il suivi d'une diminution significative si l'on persiste à jeûner ?

... ou bien faut-il donner raison à ce médecin, que j'ai vu récemment dans un reportage du JT de France 2, dire au journaliste qui venait d'expérimenter un jeûne d'une semaine (pour les besoins de son reportage) : "vous voyez bien, votre taux d'urée a grimpé" (donc le jeûne thérapeutique est une imposture). Le mot de ce médecin fut d'ailleurs le dernier du reportage, ce qui, une fois de plus, laissait entendre à l'opinion publique - merci France 2 - que le verdict de la médecine "éclairée et scientifique" était en lui-même une conclusion suffisante et sans appel... (Thierry de Lestrade en raconte de belles sur l'histoire de ce préjugé, dans les premiers chapitres de son livre !).

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Message  Luc Sam 16 Juil 2016 - 21:30

Des médecins considèrent l'augmentation de l'acidité du sang comme une pathologie, contrairement à d'autres tel le médecin-Chirurgien français JP. Wllem qui considère cela comme bénéfique et souhaitable occasionnellement, soi par le jeûne ou par d'autres méthodes.

Voici ce qu'écrit le naturopathe Christopher Vasey sur son site :

Controverse sur l’équilibre acido-basique:
cancer, faut-il acidifier ou alcaliniser?

Le rôle fondamental du pH de l’organisme, c’est-à-dire son degré d’acidité ou d’alcalinité a été mis en évidence ces dernières années comme un facteur déterminant pour la santé. Les méfaits de l’acidification ont été dénoncés comme responsables d’une foule de maux et les moyens d’alcaliniser l’organisme pour rétablir un pH normal ont été largement diffusés.

Or, malgré le rôle néfaste et évident de l’acidification, on a pu lire, ces derniers temps, juste l’opposé de ce qui se dit habituellement à ce sujet, à savoir que l’acidification de l’organisme devait être recherchée, qu’elle était un moyen curatif et préventif excellent contre le cancer et différentes maladies dégénératives.

Comment cela est-il possible ? Comment deux affirmations si contradictoires peuvent-elles être faites à propos d’une même chose.

Pourquoi alcaliniser ?

Quelles sont les raisons qu’invoquent les partisans de l’alcalinisation pour affirmer qu’il est bon de désacidifier l’organisme pour le ramener à la santé ?

Tous les phénomènes vitaux qui ont lieu dans notre organisme sont effectués par des enzymes. Or, ceux-ci ne peuvent être actifs que lorsque le milieu dans lequel ils se trouvent possède un pH bien défini, variable d’un tissu à un autre, mais de manière général légèrement alcalin, c’est-à-dire au dessus de 7 (7,3). Lorsque le pH se modifie et devient acide, les enzymes sont entravés dans leur activité. Il s’ensuit un ralentissement des diverses fonctions organiques touchées et, par là, l’apparition des maladies.

L’organisme cherche donc toujours à maintenir un pH idéal pour garantir sa survie et se conserver en bonne santé. Pour corriger un pH qui devient trop acide, il puise des minéraux basiques dans les tissus pour neutraliser les acides excédentaires, selon le principe qu’une base combinée à un acide donne un sel neutre (système tampon). Le caractère neutre du sel obtenu, permet de corriger le pH mais aussi de protéger le corps du caractère agressif des acides. En effet, les acides irritent, enflamment, blessent et lésionnent les tissus lorsque leur présence devient trop importante dans l’organisme, ce qui est justement souvent le cas de nos jours à cause du mode d’alimentation et de vie que mène l’homme moderne.

Les méfaits de l’acidification sont donc triples : elle perturbe l’activité des enzymes, elle agresse les tissus et elle les déminéralise en les obligeant à céder des bases. Les maladies par acidose sont donc le résultat de cette triple influence et la thérapeutique consistera tout naturellement à diminuer les apports et la production des acide (régime alcalin), à neutraliser les acides présents dans l’organisme (prise de citrates alcalins) et à stimuler l’élimination des acides par les émonctoires spécialisés dans leur élimination (poumons, reins, peau).

Les partisans de l’acidification

Les raisons qui font préconiser la mise en acidose de l’organisme pour lutter contre le cancer et d’autres maladies dégénératives sont motivées par les travaux de trois scientifiques.

Les plus anciens travaux sont ceux d’Otto Warbury, prix Nobel, qui en 1931 expliquait que la différence essentielle entre la cellule cancéreuse et la cellule saine tenait à leur métabolisme. La cellule mutée ou cancéreuse est de type fermentatif et ne peut pas se développer lors d’acidose. L’acidose empêche le cancer d’utiliser le sucre qui lui est nécessaire. C’est ce qui fait que les diabétiques graves, non traités, qui ont une tendance à une acidose sanguine permanente, font très rarement ou peu facilement un cancer. En d’autre termes : l’alcalose sanguine favoriserait le développement de cellules cancéreuses.

Les deuxièmes travaux sont ceux de Louis-Claude Vincent. Dès 1948, ce chercheur français, créateur de la bio-éléctronique, science qui mesure les terrains biologiques à partir de trois facteurs objectifs : le pH, le potentiel oxydo-réducteur (rH2) et le facteur de résistivité (r ou r02), concluait aussi à la suite de ses travaux que l’alcalose sanguine était favorable au développement du cancer. Les mesures thérapeutiques et préventives qui découlent de cette constatation sont évidemment qu’il faut lutter contre l’alcalinisation du sang et chercher à l’acidifier.

C’est ce que confirme à son tour le savant américain Reding qui, se basant sur des statistiques faites au niveau mondial, déclare « L’acidose sanguine constitue un état défavorable au développement de la cellule cancéreuse ; la tendance à l’alcalose sanguine contribuant à son éclosion. »

Reding a constaté en effet que les taux les plus élevés de non-cancérisation se trouve dans les groupements d’individus présentant une forte acidose sanguine, acidose dont les origines sont multiples : condition de vie restrictives (camps de concentration), habitudes alimentaires (monastères), maladies chroniques acidifiantes (urémie, artériosclérose, diabète), habitudes socio-culturelles (pratique rituel du jeûne).

Le dénominateur commun à ces différents groupes de population peu enclins à faire des cancers est que le sang est acide, ce qui crée des conditions adverses au développement des cellules mutantes ou cancéreuses. La thérapeutique anti-cancéreuse consistera donc à rechercher l’acidification, ceci par les moyens déjà mentionnés, les diètes et jeûne, mais aussi par l’exercice musculaire et les séjours en altitude.

Faut-il acidifier ou alcaliniser ?

En apparence, nous nous trouvons donc devant une énigme puisque les deux approches semblent radicalement opposées. En réalité, ce n’est pas le cas. Elles se rejoignent même et sont parfaitement conciliables, car les tenants des deux positions ne parlent pas… de la même chose !

Les tenants de l’alcalinisation parlent des tissus organiques (le terrain) alors que les tenants de l’acidification parlent du sang. Or, tissus et sang n’ont pas le même pH. Leurs pH sont au contraire opposés l’un à l’autre. On peut même dire que le pH de l’un est toujours le reflet inverse de l’autre.

Voici pourquoi :

Le sang est le liquide le plus précieux de l’organisme. Son pH ne peut varier que dans une infime mesure, sinon apparaissent rapidement des troubles organiques et des modifications de la conscience, puis la mort. L’organisme cherche donc constamment à maintenir un pH sanguin dans l’équilibre idéal. Lorsque le sang reçoit de grandes quantités d’acides, ceux-ci seront neutralisé par le système tampon et, lorsque celui-ci est dépassé, rejetés dans les tissus pour préserver l’équilibre acido-basique du sang. Avec le temps les acides s’accumulent donc dans les tissus et le terrain devient acide.

Dans cette situation, le corps lutte donc pour conserver un pH sanguin normal, face à cet environnement acide que représente le terrain acidifié. Les systèmes de protection qu’emploie le sang tendront à le rendre légèrement alcalin pour deux raisons. D’une part, parce que le sang augmente ses réserves alcalines pour faire face aux agressions « acides » et d’autre part, parce qu’il transporte des bases d’une partie du corps à une autre, bases destinées aux tissus acidifiés.

Ainsi, lorsque le terrain s’acidifie, le sang tend à l’alcalinisation. Il ne devient pas alcalin, mais tend seulement légèrement dans cette direction. En effet, le sang supporte aussi peu de devenir trop acide que trop alcalin.

Dans la situation inverse, lorsque le terrain a un pH normal, donc légèrement alcalin, le sang ne doit pas se protéger comme expliqué ci-dessus, et son pH est un peu plus acide. Il tend vers des valeurs plus acides pour équilibrer le pH alcalin du terrain (de là, la recommandation d’acidifier le sang).

Etant donné que le pH de l’un est le reflet inverse du pH de l’autre, on peut tout aussi bien affirmer qu’il faut acidifier ou qu’il faut alcaliniser, suivant que l’on parle du sang ou des tissus.

Ainsi lorsque Reding ou Vincent disent que la tendance à l’alcalose sanguine contribue à l’éclosion de la cellule cancéreuse, c’est parce que le terrain est acide. En effet, ce qui est primordial pour une cellule, c’est moins le sang avec lequel elle n’est pas en contact direct, que les sérums cellulaires qui imprègnent les tissus et qui représentent son environnement immédiat.

Or, une cellule cancéreuse ne se développe pas dans un terrain sain, donc légèrement alcalin, alcalinité du terrain qui correspond, au niveau du sang, à un pH … acide. Lorsque les tenants de l’acidification disent que le cancer ne se développe pas lorsque le sang est acide, c’est tout simplement que dans cette situation le terrain est alcalin.

Les deux approches sont donc justes et correspondent toutes deux à la réalité. Ce ne sont que les explications qui ne sont pas assez précises, l’action d’acidification n’étant pas assez définie comme agissant sur le sang, et l’action d’alcalinisation, sur le terrain.

Que ces deux approches apparemment antagonistes correspondent est d’ailleurs confirmé par l’analyse des moyens thérapeutiques préconisés de part et d’autre.

Le Jeûne :

Les partisans de l’acidification préconisent le jeûne comme technique de mise en acidose (du sang). Après ce qui a été dit précédemment, nous devons cependant nous poser la question : les effets thérapeutiques proviennent-ils de l’acidification du sang ou de l’alcalinisation des tissus qui en résulte ?

Que se passe-t-il pendant le jeûne ? La restriction des apports oblige l’organisme à puiser dans ses tissus. La dégradation des tissus produit des acides qui seront acheminés vers le sang, puis éliminés par les émonctoires. L’intensification du travail d’élimination que déclenche le jeûne, conduit aussi les acides des tissus vers les émonctoires en passant par le sang. S’il y a augmentation de l’acidité tissulaire tout au début du jeûne, la désacidification du terrain, environnement direct de la cellule, en est la conséquence à long terme. Le sang, lui par contre, a tendance à s’acidifier pendant le jeûne.

Le jeûne permet donc bien de lutter contre le cancer puisqu’il :

acidifie le sang (diraient les partisans de l’acidification)

parce qu’il alcalinise le terrain (diraient les partisans de l’alcalinisation).

Le processus est le même et les conclusions qu’on peut en tirer aussi lorsqu’il s’agit de jeûne partiels ou des régimes restrictifs préconisés (diminution des viandes, graisses et sucre). Dans ces cas il y a aussi désacidification du terrain et acidification du sang.
http://www.christophervasey.ch/francais/articles/controverse_sur_l_equilibre_acido_basique.html

En conclusion, une acidité du sang durant une certaine période de jeûne, de quelques semaines chaque année,  prévient la cancérisation selon le docteur Jean-Pierre Willem.

Les médecins ont raison de dire que le jeûne acidifie le sang mais ils ont tort en disant que cela est nocif à courte échéance.  On ne passe pas sa vie à jeûner ... c'est une actions sporadique une ou deux fois par année.

Voir aussi le sujet : https://jeune-et-sante.forumcanada.org/t127-cancerisation-agents-de-et-prevention

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Message  Dikih Dim 17 Juil 2016 - 16:24

Merci pour cette réponse documentée et très intéressante. (J'ai du la relire plusieurs fois, pour bien comprendre le détail du raisonnement).
Je trouve la réponse précise à ma question dans le passage suivant :
"L’intensification du travail d’élimination que déclenche le jeûne, conduit aussi les acides des tissus vers les émonctoires en passant par le sang. S’il y a augmentation de l’acidité tissulaire tout au début du jeûne, la désacidification du terrain, environnement direct de la cellule, en est la conséquence à long terme."
Si j'ai bien compris, le jeûne devrait donc bel et bien avoir une action positive sur la goutte, puisque celle-ci consiste en une "acidité du terrain" que le jeûne permettrait précisément de réduire.
Je vais donc tenter l'expérience, et commence à jeûner aujourd'hui même, et vous ferai part des résultats... J'attendais les vacances pour faire un jeûne d'une semaine, quand cette crise de goutte m'a détourné de mon projet.
Merci encore.

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Message  Luc Dim 17 Juil 2016 - 20:29


Il serait préférable de boire un peu plus d'eau, surtout si nous avons des ennuis à ce niveau (goutte). Disons entre 1 et 2 litres d'eau par jour. Normalement, après quelques jours de jeûne hydrique l'inflammation et la douleur devrait disparaître.



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Message  Dikih Lun 18 Juil 2016 - 4:33

Oui, bien sûr : pendant une crise de goutte il est de toute façon recommandé de boire énormément (d'eau). J'en suis plutôt à 3-4 litres par jour, depuis une semaine. Là, le début de ce jeûne coïncide avec la fin des douleurs à l'orteil.

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